Illustrations : ci-dessus Maraudeur (Chasseur français n° 624, février 1949) et ci-dessous diplôme de marchand de chevaux, 1938. Click to enlarge!
Le blog littéraire et agricole de Philippe Billé. Des notes de lecture, et des notes du reste.
dimanche 24 avril 2022
Frémond
Illustrations : ci-dessus Maraudeur (Chasseur français n° 624, février 1949) et ci-dessous diplôme de marchand de chevaux, 1938. Click to enlarge!
samedi 23 avril 2022
whisky
Encore un cas de délicatesse féminine, cette fois-ci chez des personnes de couleur à Baton Rouge en Louisiane, où une fillette de quatre ans est morte après que sa grand-mère l’eut forcée à boire une demi-bouteille de whisky, sous les yeux de la mère qui a laissé faire. Selon les constatations, le taux d’alcoolémie de la victime était plus de huit fois supérieur au taux permis pour la conduite automobile chez les adultes. Je fais confiance aux humanistes pour nous expliquer sans doute que malgré les apparences, tout cela est une fois de plus la faute au patriarcat et au privilège blanc.
vendredi 22 avril 2022
départements
J’aime bien la sonorité primitive des noms de départements monosyllabiques, écoutez ça : Ain, Aisne, Aube, Aude, Cher, Creuse, Doubs, Drôme, Eure, Gard, Gers, Indre, Landes, Loire, Lot, Manche, Marne, Meuse, Nièvre, Nord, Oise, Orne, Rhône, Sarthe, Somme, Tarn, Var, Vienne, Vosges, Yonne. Mais je ne déteste pas l’assise bonhomme des noms à deux syllabes : Allier, Ardèche, Ardennes, Ariège, Cantal, Charente, Corrèze, Dordogne, Gironde, Hérault, Isère, Jura, Loiret, Lozère, Mayenne, Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Savoie, Paris, Deux-Sèvres, Vaucluse, Vendée, Essonne, Val-d’Oise.
mardi 19 avril 2022
nouveautés
J’ai le plaisir de proposer à la vente deux nouvelles livrettes,
réalisées avec le plus grand soin dans les ateliers secrets de
l’Eléfantôme, situés outre-Quiévrain.
Les deux sont dotées d’une couverture en bristol gris clair,
imprimées sur du papier blanc crème,
et commercialisées à l’enseigne des Editions du Silence.
- DOUZE NOCTURNES DE HOLLANDE
de la poétesse brésilienne Cecília Meireles.
Les poèmes originaux, Doze noturnos da Holanda,
avaient paru à Rio de Janeiro en 1952.
Ils sont ici traduits du portugais par mes soins.
20 pages A5, tirage limité de trente-trois exemplaires numérotés.
Prix à l’unité : 4,50 euros. Par correspondance en France : 7 euros.
- VERBIER (Summa neologica) par Philippe Billé.
Recueil de 530 néomots, présentés dans l’ordre alphabétique.
24 pages A5, tirage limité de trente-trois exemplaires numérotés.
Prix à l’unité : 5 euros. Par correspondance en France : 7,50 euros.
Les deux volumes peuvent être vendus ensemble.
Prix pour les deux : 9,50 euros. Par correspondance en France : 12 euros.
Commandes et renseignements auprès de
Philippe Billé
20 rue de l’Amitié
17330 La Croix-Comtesse.
Paiement possible par chèque à l’ordre de Ph. Billé,
ou par virement à la Banque postale,
ou en liquide (billets et/ou timbres-poste courants).
dimanche 17 avril 2022
Pâques
Je crois ne pas connaître l’attentionné S D, qui pour Pâques m’envoie de Roubaix six livres : de Bernhard, Djavann, Ferrier, Héritier, Pontalis et Sparks. Qu’il en soit remercié, ce geste est bien aimable. Tous les volumes ont l'air neuf, sauf le dernier cité, un documentaire joliment illustré sur Le comportement des oiseaux (Larousse Poche Couleurs, 1970), qui malgré sa couverture éraflée est celui qui m'attire le plus et que je visite en premier.
samedi 16 avril 2022
revenant
vendredi 15 avril 2022
alerte
C’est l’entre-deux-tours en France. J’apprends par la presse que si jamais elle est élue, Marine Le Pen fera caca sur la moquette de l’Elysée, sera très méchante avec les gentill.e.s, dira des gros mots pendant le festival de Cannes, autorisera le trafic d’organes en état d’ivresse, déclenchera plusieurs guerres mondiales, et instituera des référendums, qui sont le contraire de la démocratie. Ce sera le fascisme, la pire catastrophe universelle du monde de tous les temps qu’on a jamais vue. Vous faites ce que vous voulez, mais vous ne viendrez pas dire qu’on ne vous a pas prévenus.
mercredi 13 avril 2022
brèves
J’ai créé une treizième notice dans Wikipédia, sur les frères Ott, verriers de Strasbourg, notice inspirée par mon récent voyage en Alsace.
Alexandrin maussade : Je crois de moins en moins à la démocratie.
Une idée de titre : Super repus.
Une autre : J’irai cracher sur Boris Vian.
Mes néomots dernièrement : secondor, éclectorat, forée.
lundi 11 avril 2022
"autre"
Depuis quelques années j’ai pratiquement renoncé à lire des revues, mais je me suis laissé tenter l’autre jour à Strasbourg par un exemplaire de Or Norme, trimestriel cossu à dos carré, de 148 pages grand format sur bon papier. Il se vend paraît-il sur abonnement à 40 euros les quatre numéros, mais pour quelque raison il est distribué gratuitement au Musée d’art moderne, où je me suis laissé attirer par le n° 44, de mars 2022, annonçant en couverture des entretiens avec Emmanuel Todd et Marcel Gauchet. Finalement j’ai eu la flemme de lire les entretiens et je me suis contenté de feuilleter ce périodique sous-titré «Le magazine d’un autre regard sur Strasbourg», qui m’a paru être une caricature de la presse «culturelle» d’aujourd’hui (il faut décidément se méfier de toute publication se parant de l’adjectif Autre). Au fil des pages : citation de Guy Debord, dessin d’humour montrant le méchant ours russe envoyant dinguer la gentille colombe ukrainienne, article expliquant que «le coaching, c’est un art», table ronde où des décideurs déplorent que «ça ne bouge pas» assez à Strasbourg et en Alsace, publi-reportages sur une expo photo «proposée par la Licra Bas-Rhin» sur la vie passionnante des Tsiganes, et sur une expo de Georgia O’Keeffe «la peintre des vagins», éloge des nouvelles cours d’école «non-genrées»… Comme on dit, ça coche toutes les cases.
vendredi 8 avril 2022
Strasbourg
Nous étions logés modestement mais très correctement à l’hôtel Ibis de la rue du Faubourg-National, que l’on aurait pu requalifier d’international au vu de la faune diversifiée qui hantait la rue. L’hôtel lui-même était peuplé principalement par une colonie de réfugiés ukrainiens. L’établissement était fort bien situé, à mi-chemin de la gare et de la vieille ville. A Strasbourg le centre-ville est une île entre les bras de l’Ill, affluent du Rhin tout proche. Cette île est reliée aux quartiers environnants, plus récents, par une vingtaine de ponts, et se divise au sud-ouest en un archipel de langues de terre dominées par les Ponts Couverts, dans le quartier dit de la Petite France, que j’appelais la Francette, sans doute l’endroit le plus charmant de la ville, plein de vieilles maisons à colombages et à encorbellements. Par chance, habitant tout près, nous étions amenés à passer par là chaque jour.
La météo annonçait du mauvais temps mais nous en fûmes quittes pour un peu de vent et de pluie, quelques flocons de neige. Je me sentais plus d’humeur à flâner qu’à m’enfermer. Aux moments les plus rudes nous nous réfugiâmes dans trois musées, non pour y étudier mais juste pour le plaisir de contempler quelques beaux objets. D’abord le Musée d’Art moderne et contemporain, grande bâtisse lugubre mais bien fournie, où l’œuvre la plus frappante à mes yeux était une immense toile de Gustave Doré, Le Christ quittant le prétoire, qui mesure dans les six mètres de haut sur neuf de large. Ensuite le Musée alsacien, curieux labyrinthe présentant du mobilier domestique. Enfin le Musée de l’Œuvre Notre-Dame, conservant surtout des sculptures médiévales et des peintures de la Renaissance. Aux moments plus cléments nous arpentions la Grand-Rue, dite aussi Langstross, les alentours de la belle cathédrale, les quais. Beaucoup de bâtiments sont en grès rouge des Vosges, qui donne sa couleur à la ville (comme Metz est jaune et Nancy blanche, m'a signalé mon correspondant Dominique Leblanc). Nous visitâmes aussi le secteur des grandes institutions, Parlement européen et autres, qui m’a paru sinistre, et tout près de là le parc de l’Orangerie, très agréable et doté d’un petit zoo, le genre d’attraction qui suffit à ma joie. C’est principalement un zoo d’oiseaux, un oizoo, avec des cigognes en liberté, d’autres en volière, et parmi les curiosités des flamants roses du Chili et des grands-ducs. Nous n’avions pas vu de cigognes dans Strasbourg avant celles de l’Orangerie, bien qu’elles fussent omniprésentes dans l’imagerie, mais le dernier jour nous en avons aperçu deux volant au-dessus de la ville et encore une près de l’aéroport. Comme dans toutes les villes on voyait surtout des pigeons bisets, plus rarement un ramier. Sur les eaux des cygnes, des colverts, ça et là une foulque. J’ai vu un corbeau freux et des choucas, il y en avait toute une colonie dans les arbres près de chez D Leblanc, à qui nous avons rendu visite. Je veux bien croire que ce voisinage n’est pas de tout repos.
Je n’ai pas non plus regardé beaucoup de vitraux à Strasbourg. Ceux de la cathédrale étaient trop nombreux, dont des anciens difficiles à déchiffrer. Il y avait quelques vitraux intéressants du milieu du vingtième siècle à l’église Saint-Jean, d’un certain Werlé, et d’autres des frères Ott à Saint-Pierre le Vieux. Des mêmes frères Ott j’ai vu ailleurs deux belles verrières profanes, une Allégorie du printemps au Musée d’Art moderne et une vue d’Ammerschwihr, cité viticole (1938) au Musée alsacien.
Nous nous sommes assez bien gobergés pendant le séjour, d’abord grâce aux copieux petits déjeuners de l’hôtel, puis lors de nos sorties en ville. Nous avons tâté ici et là du bretzel et du kougelhopf, de la tarte flambée au munster à la brasserie La Schlosse (la serrure), d’excellentes choucroutes dont une au saumon qui était d’abord un plaisir pour l’œil chez l’ami Leblanc, et une dite royale, aux sept viandes, au Tire-Bouchon. Nous avons bu modérément mais appris que les vins d’Alsace ne se résument pas comme nous le pensions à la trilogie Sylvaner-Riesling-Gewurztraminer, il y a aussi un blanc plus basique, l’Edelzwicker, et du rouge, le Pinot noir.
Et maintenant retour à la case départ. Si vous avez une voiture à vendre, parlons-en.
mercredi 6 avril 2022
plein
TOUT PLEIN
Plein air
Plein boum
Pleins bras
Plein cintre
Plein emploi
Plein fouet
Plein gaz
Plein gré
Plein jour
Pleine lune
Pleine mer
Plein milieu
Plein pot
Pleins pouvoirs
Plein régime
Plein temps
Plein tuyau