En Slovaquie : tentative d’assassinat du premier ministre par un taré de gauche, qui lutte ainsi contre la haine...
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Le blog littéraire et agricole de Philippe Billé. Des notes de lecture, et des notes du reste.
Plus jamais ça, me dis-je chaque fois que je m’égare à prendre du Wasa Fibres à la place de pain, mais l’âme humaine est ainsi faite et en tout cas la mienne, que malgré l’expérience j’y reviens périodiquement...
Mon blog a aujourd’hui vingt ans. Dans les premiers temps j’y insérais aussi des passages de mes journaux des années précédentes, ce qui peut donner l’impression qu’il est plus ancien. Par ailleurs j’ai depuis effacé pas mal de notes. Mais d’après le calendrier j’aurais commencé à bloguer le 13 mai 2004. D’abord longtemps hébergé par Canalblog, d’où la publicité envahissante m’a contraint à fuir pour passer en 2021 chez Blogger. Je n’ai pas préparé de déclaration particulière pour l’occasion, je signale juste cet anniversaire.
Comme j’avais bien aimé deux livres de Jean Echenoz, son Ravel surtout, un peu moins Nous trois, j’ai voulu lire Les grandes blondes, trouvé dans une boite, et au bout de quatre chapitres j’ai préféré arrêter.
Cette divinité, que l’on appelle tantôt la Nature (notre Mère à tous), tantôt la Planète (celle qu’il faut sauver), on lui a aussi trouvé un nom tarabiscoté, genre scientifique, cité à tout bout de champ, c’est la déesse Biodiversité...
Poursuivant ma période Livres minces, je viens de trouver et de lire d’un trait le curieux Annam, de Christophe Bataille (Arléa, 1993). Ce bref «roman» de quatre-vingt-dix pages, esquissant sur un ton calme la dérive de missionnaires dominicains égarés au Vietnam pendant la Révolution française, ne manque pas de charme.
Par coïncidence j’ai aussi lu ces jours-ci un autre livret du même gabarit que celui de Ben Jelloun, dans les soixante pages, sur un sujet plus ou moins lié : il s’agit d’Al-Andalus, L’imposture du paradis multiculturel, de Philippe Conrad (La Nouvelle Librairie, 2020) qui renseigne sur l’enrichissement culturel que l’Espagne a dégusté, pendant les quelques siècles où les musulmans y ont imposé leur charia.
Il a fallu que je me force pour lire jusqu’au bout Le racisme expliqué à ma fille, de Tahar Ben Jelloun (Seuil, 1998). L’ouvrage est pourtant bref, dans les soixante pages, mais c’est un tel tissu d’âneries fusant dans tous les sens, que l’on ne sait où donner de la tête pour juger du propos. Je suis pourtant d’accord avec l’idée de fond : le racisme, c’est mal. De même que le fascisme, n’est-ce pas. Mais une fois posées ces banalités de base, je dois avouer que j’éprouve le même embarras quand je considère les agissements des antifascistes et les divagations des antiracistes. Déjà ce livret pèche par la forme, celle d’un dialogue entre le père et la fille. Celui-ci a beau avouer dans l’Introduction qu’il ne s’agit pas d’un dialogue réel mais d’une fabrication (une fabrication laborieuse, si «Ce texte a été écrit pas moins de quinze fois», page 6), l’effet est raté, cela pue l’artifice ridicule d’un bout à l’autre. Quant au fond... «Les racistes sont des menteurs, ils racontent n’importe quoi sans se soucier de la vérité», clame Tahar. Le problème est qu’on peut en dire autant de lui. Il serait trop long de passer en revue toutes les erreurs, faussetés et niaiseries réunies dans ces pages, mais j’en exposerai quelques unes.