jeudi 13 juin 2024

loyauté

J’ai regardé l’entretien du commentateur américain Matt Walsh avec l’entrepreneur et politicien Vivek Ramaswamy, naguère candidat à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle. Tous deux très conservateurs et tous deux brillants orateurs. Le passage qui m’a le plus intéressé est celui (à partir de 23:48) où Matt demande à son interlocuteur ce qu’il a pensé de la réflexion d’Ann Coulter, qui dans une récente discussion avait déclaré qu’elle aimait bien Vivek mais ne voterait pas pour lui, vu qu’il était Indien. Elle se basait sur la règle selon laquelle le président des Etats-Unis ne saurait être un émigré de fraiche date mais devrait être au moins de la troisième génération née dans le pays. Or Vivek, né dans l’Ohio de parents émigrés venus d’Inde, plus précisément des Tamouls, n’est qu’un citoyen américain de première génération. Pour sa part, il oppose à cet argument biologique une vision en quelque sorte psychologique. Pour lui, la citoyenneté doit être basée principalement sur la loyauté de l’individu envers la nation (citizenship is about loyalty). Il fait observer qu’un natif issu de plusieurs générations de locaux peut être un mauvais citoyen, alors qu’un nouvel arrivant ou un citoyen de première génération peut être parfaitement loyal et dévoué envers le pays. Je suis d’accord avec lui. Il tire aussi de ce principe de loyauté l’idée que la citoyenneté est un privilège qui ne doit être accordé qu’aux postulants dont on a pu vérifier l’engagement civique. Et par ailleurs l'idée que la double citoyenneté ne devrait pas être permise (I think we should eliminate dual citizenship). Je suis du même avis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire