Photo courtesy of Yannick Lavigne.
Le blog littéraire et agricole de Philippe Billé. Des notes de lecture, et des notes du reste.
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mercredi 10 septembre 2025
Lanton
Afin de mieux connaitre une localité qui m’est chère et où je séjourne régulièrement, j’ai parcouru le livre d’Alain de Neuville et alii, Lanton raconté par ses rues et lieux-dits (Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch, 2016). C’est un répertoire présentant rues et lieux-dits dans l’ordre alphabétique. La commune de Lanton, située entre Andernos et Audenge sur la rive nord du Bassin d’Arcachon, est composée de quatre villages. Trois d’entre eux se trouvent sur le rivage même (d’ouest en est : Taussat, Cassy, et Lanton proprement dit) mais le quatrième, Blagon, est dans les terres. Un défaut de ce guide, par ailleurs bien fait, est de proposer en entrée un plan d’ensemble à une échelle si réduite, que la plupart des noms de rue y sont illisibles. J’ai appris dans ces pages que si Lanton est le village le plus ancien, maintenant Cassy prime par la croissance urbaine et démographique. Lanton possède une église médiévale, Taussat une chapelle du dix-neuvième siècle, les deux autres bourgs sont restés païens. On donne ici et là quelques traits du parler local, dans lequel on dit pin franc pour pin parasol, lo gay pour le geai, pouzoum pour poisson. L’un de mes bâtiments préférés, le mini-cloître en ciment visible au bord de la plage, est situé à l’angle du terrain de la villa Bagatelle, où a séjourné Toulouse-Lautrec, lequel ne l’a jamais vu car il mourut avant la construction, datant des années 1910. Feuilleter un tel ouvrage est l’occasion de déplorer une fois de plus les ravages dus à la manie de nommer ou de renommer les rues mal à propos. Une procédure consiste à attribuer aux rues nouvelles des noms arbitraires de peintres, de musiciens, d’écrivains, d’oiseaux ou de fleurs, n’ayant en général aucun rapport avec la voie en question. Un simple numérotage à l’américaine me paraitrait préférable. Une autre procédure, pire encore, consiste à rebaptiser des rues en remplaçant leur ancien nom commodément significatif par celui d’une personnalité : ainsi à Taussat l’allée de la Chapelle devenue allée Toulouse-Lautrec, la rue du Commerce, la seule où il y ait en effet des magasins, devenue rue Guy Célérier (un résistant), ou la rue du Port, qui y descend tout droit, devenue rue Amédée Guittard (un ostréiculteur conseiller municipal). Quelle tristesse. On tremble en songeant à ce qui guette l’avenue de la Gare ou le boulevard de la Plage…
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