lundi 26 mai 2025

Madrid 2

Le mardi 20 mai, nous commençâmes donc la journée en allant arpenter le Prado pendant trois heures (10 h - 13 h). C’est épuisant. Depuis longtemps je considère qu’il n’y aurait rien d’exagéré à inscrire la visite des grands musées (et celui-ci est immense) parmi les disciplines olympiques. Personnellement je suis peu friand de ce sport, mais enfin nous y sacrifiâmes et il aurait été dommage de ne pas profiter de l’occasion de contempler enfin l’aspect réel d’oeuvres célèbres, dont nous ne connaissions que des reproductions, et de découvrir une foule d’oeuvres inconnues. Le Prado est si vaste et ses salles sont si bizarrement agencées qu’il est à peu près impossible de ne pas en rater quelques unes, mais de toute façon au bout de trois heures de trek nous n’aurions pas eu la force d’en voir plus. Ce musée présente des peintures et des sculptures datant de la fin du Moyen Age au XIXe siècle, ou au tout début du XXe. Il y a bizarrement un unique Picasso présenté parmi des peintures plus anciennes, étaient-ce des Vélasquez ? Il y a d’importantes collections de Vélasquez, de Goya, de Poussin, de Bosch et des Brueghel. L’excellent état de conservation des peintures m’a étonné, les Bosch en particulier sont pimpants. Je ne suis pas fan de Rubens mais j’ai aimé la série de cinq tableaux horizontaux qu’il a composée avec Jan Brueghel l’Ancien sur le thème des cinq sens, j’aurais voulu avoir le temps de les examiner plus en détail. Parmi les bonnes surprises, des Chicos en la playa de Sorolla, un magnifique Lion de Rosa Bonheur, et la découverte des belles peintures de Joachim Patinir. Dans l’après-midi nous allâmes par la rue d’Alcalá voir l’immeuble Metropolis et plus loin l’immense palais de Cibeles, puis nous rentrâmes par la Gran Vía et le Callao. Excellent dîner de poulet grillé au Gaucho, parrilla argentina desde 1989, juste à côté de l’hôtel.

    Le mercredi 21 mai, trek de deux heures et demie au musée Thyssen-Bornemisza. Il présente comme le Prado des peintures anciennes mais aussi beaucoup du XXe siècle, et même du XXIe. L’oeuvre qui m’a le plus frappé est un grand tableau sans titre de Ross Bleckner, de 2022, présentant des formes floues. L’après-midi nous nous promenâmes dans le parc du Buen Retiro. Il y a un gigantesque monument à Alphonse XII. Nous n’avons que vaguement aperçu la toiture du palais de Vélasquez et du palais de Cristal, barricadés derrière des palissades de chantier. Devant ce dernier il y avait une belle pièce d’eau avec des cygnes noirs, et des tortues qui prenaient le soleil. Un peu partout dans le parc, des parcelles laissées en friche «para la defensa de la biodiversidad», nouvelle tarte à la crème. Nous déjeunâmes convenablement dans un Starbucks du Paseo del Prado, pour ma part d’une Focaccia con jamón y brie et d’un grand café. Plus tard nous avançâmes jusqu’à la Plaza de España, vaste mais fade. En rentrant, nous nous fîmes arnaquer dans un café où je commandai deux cañas de bière et l’on nous servit deux jarras. Nous ne protestâmes, étant incertains du vocabulaire, mais il semble que c’était un abus. Le soir, petit dîner bon mais léger sur la place Santa Ana, elle aussi en travaux.

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