mercredi 30 avril 2025

bûches

A la fin de l’année dernière, au bois de la Rigeasse, un coup de vent a fait tomber un vieil arbre. A vrai dire c’était un orme déjà mort sur pied depuis des années, qui n’avait pratiquement plus ni branches, ni écorce. Restait un gros bâton long de quatre mètres, épais de quinze à vingt centimètres. Ce bout de bois tombé dans le passage me dérangeait mais j’étais incapable de le scier ou seulement de le déplacer. Je n’avais plus embauché de bûcheron depuis des années, et ceux auxquels j’avais déjà eu recours étaient tous partis ailleurs entre temps. En cherchant un peu j’ai trouvé un gentilhomme du village, qui voulait bien me rendre service. Pour la modique somme d’un billet bleu, il a promptement débité le tronc en bûches de cinquante, puis il a travaillé une petite heure à tronçonner d’autres arbres morts dans la même parcelle. Il oeuvrait si vite et bien que je l’ai réembauché quelques jours plus tard pour en faire autant dans un autre bois. Ensuite pendant quelque temps cet hiver mes promenades quotidiennes ont eu pour but de ramasser peu à peu toutes les bûches restées éparpillées sur le sol, pour les rapporter chez moi, un panier chaque fois. J’ai ajouté le menu bois à mes réserves et j’ai créé une pile à part avec les plus belles bûches. Il y en avait une quinzaine de trop belles, qu’il fallait refendre au moins en deux. La plus grosse, je l’ai refendue en cinq. Ce bois est sec de sève depuis des années, il sera sec d’eau en quelques semaines, il brûlera dès l’an prochain. Je ne coupe pratiquement, ou je ne fais couper s’il est trop gros pour mes scies, que du bois ainsi déjà mort et bien sec, qui pourra brûler sans tarder. J’évite autant que possible mais je suis parfois obligé de couper du bois vert, le bois philosophique qu’il faut mettre à sécher au moins deux ans, le bois dont on se demande si on sera encore là pour le brûler le moment venu. Dans ces piles de bois vert, pour me souvenir de leur âge, je trace le millésime au marqueur sur au moins une des bûches. Les deux derniers chiffres suffisent, comme 25 pour cette année, il ne saurait s’agir de 1925. Je m’arrange comme ça.

Photo : à droite une pile de bois vert, avec une bûche millésimée, à gauche des bûches de vieil orme.

lundi 28 avril 2025

vins

    Chardonnay d’Australie, Cabernet du Chili, Sauvignon blanc d’Afrique du Sud : mon goût de l’exotisme se satisfait des trouvailles de solderie.

dimanche 27 avril 2025

Isis

    Encore un signe d’inquiétude, j’ai rêvé que je lisais dans un réseau social cette interrogation à mon propos : Philippe Billé est-il réconcilié avec Isis bis ? Des sanctions contre moi ne seraient levées qu’au prix de cette réconciliation. (PS : je relie ce rêve au fait d'avoir pensé la veille à mon copain Patrick, qui était né un 5 mai, soit un 5-5 (date double : bis). Je lui avais signalé qu'elle était citée par Bob Dylan au début de la chanson Isisdans son album Desire : I married Isis on the fifth day of May... A la fin aussi : I still can remember the way you smiled / On the fifth day of May in the drizzlin rain).

jeudi 24 avril 2025

prénoms

    Avez-vous remarqué chez certain(e)s internautes cette mode consistant à couper son prénom en deux et à doter la deuxième partie d’une majuscule, comme s’il s’agissait de deux noms distincts ? Je me suis amusé à noter les dix derniers sur lesquels je suis tombé : Cé Line, Sy Lvie, Emma Nuelle, Sam Uel, Auré Lie, Gaet Tan, Lau Rent, Doro Thée, Nath Alie, Ber Nard. Je ne comprends pas cette vogue : je ne vois pas que le procédé ait quelque utilité, et le résultat esthétique me parait affreux. Je n’en ai pas encore trouvé mais je suppose que je dois avoir ici et là des homonymes qui se présentent comme Phi Lippe, ou pire, Phil Ippe. Dieu me préserve de ces égarements…

mardi 22 avril 2025

dada

J'ai rêvé que j'étais redevenu bordelais et que j'étudiais l'histoire des éditions du Manifeste dada. Je retrouvais là des souvenirs d'Ohl, de Suel. Bref, j'ai rêvé que j'étais encore jeune...

lundi 21 avril 2025

révolutions

    Il y a matière à discuter, si les révolutions politiques modifient la vie des hommes plus assurément que les révolutions techniques, ou pas. Pour ma part j’ai connu en son temps la démocratisation des moyens de reproduction visuelle et sonore, apportée par la photocopie et les bandes magnétiques. C’est maintenant la télévision qui est à la portée de tous, grâce aux téléphones-caméras et à l’accès à internet. Aujourd’hui tout un chacun, s’il est plus dégourdi que moi, peut disposer d’un public à qui exposer ses idées, ses goûts, ses travaux et ses jours. Et la taille de ce public peut passer du groupe à la foule, si l’opérateur est assez talentueux, ou habile. La notoriété ainsi acquise, qu’on l’approuve ou pas, tient incontestablement de la démocratie, et de la méritocratie.

dimanche 20 avril 2025

Walsh

    Deux points de vue de Matt Walsh, publiés avant-hier et hier dans Facebook, je traduis :

    L'ironie est que les bodycams étaient une idée des Black Lives Matter. Il y a quelques années, ils ont mené le combat pour rendre les caméras corporelles obligatoires. Ils disaient que cela révélerait la violence policière, que cela assurerait la transparence et contribuerait à la justice. Maintenant que l'exact contraire s'est produit, maintenant que c'est la violence criminelle qui a été révélée, ils ont changé d'avis. Tout d'un coup, les caméras corporelles sont un instrument de la suprématie blanche. Ils se plaignent que les vidéos servent à accuser "des citoyens principalement pauvres, noirs". En effet, car telles sont les personnes montrant un comportement criminel sur les vidéos. BLM exigeait des bodycams. Ils les ont eues. Maintenant ils le regrettent.

    Je ne comprends pas les gens qui baissent le rideau du hublot, en avion. On est à 10.000 mètres d'altitude. Vous ne voulez pas profiter de la vue? On est carrément au-dessus des nuages, Grand Dieu. Pendant des millénaires, les gens n'ont pu que rêver d'un tel point de vue. Et vous baissez le rideau. J'ai fait des centaines de vols et je ne me lasserai jamais du spectacle. Laissez le rideau levé. Même la nuit. Plongez vos regards dans l'abîme noir. Dans le vide. Contemplez-le. Le problème est que le passager près du hublot pense qu'il a l'autorité pour contrôler le rideau sans consulter le reste du rang. Ce hublot nous appartient à tous. Vous ne pouvez pas nous boucher la vue sans nous demander notre avis.

(Textes originaux : The irony is that bodycams were BLM’s idea. Just a few years ago, they led the charge for mandatory body cameras. They said it would expose police brutality, increase transparency, and lead to justice. And now that it’s done exactly the opposite — now that it’s exposed violent criminals instead — they’ve changed their tune. Suddenly, bodycams are a tool of white supremacy. They complain that the footage is being used to prosecute “largely poor, largely Black citizens.” Of course it is — because those are the people committing the crimes on video. BLM demanded bodycams. They got what they wanted. And now they regret it. --- I don’t understand people who keep the window shade down on a plane. We’re 35,000 feet in the sky. You don’t want to check out the view? We’re above the freaking clouds, for God’s sake. Humans could only dream of a view like this for millennia. And you have the shade down. I’ve flown hundreds of times and will never get tired of the view. Always keep the shade up. Even at night. Stare out into the black abyss. The void. Contemplate it. The worst part is that the window seat passenger thinks he has the authority to control the shade without consulting the rest of the row. That window belongs to all of us. You can’t shut off our view without asking first.)

jeudi 17 avril 2025

piraterie

J’ai lu avec intérêt l’ouvrage de Roland Courtinat sur La piraterie barbaresque en Méditerranée : XVIe-XIXe siècle (Editions Jacques Gandini, Nice, 2003). A vrai dire il y a eu de la piraterie un peu partout depuis que la navigation existe, mais le livre porte presque uniquement sur Alger, restée la seule base permanente et irréductible de piraterie pendant toute cette période, correspondant à la régence turque de la ville. La piraterie était d’ailleurs la seule source de revenus d’Alger, dont l’économie était entièrement parasitaire. L’auteur distingue les purs pirates des corsaires, la course étant une piraterie officielle et légale au service d’un état, et la piraterie une activité de hors-la-loi. Dans le cas des Barbaresques nord-africains, elle ajoutait au vol des embarcations et des cargaisons la réduction en esclavage des personnes : esclavage sexuel pour les femmes, qui n’en revenaient jamais, enrôlement des enfants dans les troupes de janissaires, travaux forcés pour les hommes, aux bagnes ou aux galères (j’apprends en l’occurrence la parenté des mots bain et bagne, un bagne italien ayant été jadis bâti sur d’anciens bains). La piraterie barbaresque ajoutait aussi aux exactions en mer des razzias à terre sur les côtes espagnoles, françaises et italiennes. Cette piraterie fut un des aspects de l’affrontement entre chrétienté et islam, avec des ambiguïtés, puisque nombre de pirates ne furent que des renégats chrétiens ayant changé de camp, certains forcés par le destin, d’autres par goût de l’aventure, dont le célèbre Barberousse. Après avoir bien fait chier toute la Méditerranée occidentale pendant plus de trois siècles, Alger a fini par subir les conséquences de l’évolution progressive du rapport de force en faveur des Européens, et c’est ainsi qu’en 1830 les Français ont fini par appliquer le seul moyen d’avoir la paix avec cette ville, qui était d’en prendre le contrôle. Peuple bricoleur, les Français ont ensuite eu l’idée de créer autour un nouveau pays, l’Algérie, dont le nom n’apparait qu’en 1834. Etait-ce bien nécessaire ?

mardi 15 avril 2025

Vargas

(Réédition)

Journal documentaire, dimanche 15 novembre 2009. (...) Ce faisant j'ai dû renoncer à quelques occasions sociales qui se présentaient en ville, en particulier la réception de l'écrivain péruvien Mario Vargas Llosa à l'université de Bordeaux, qui lui accordait le titre de docteur honoris causa. Je le regrette un peu. J'aurais aimé comparer mes impressions nouvelles avec mes souvenirs de la seule autre cérémonie honoris causante à laquelle j'aie assisté, il y a fort longtemps, quand j'étais tout jeune étudiant. On recevait alors un autre Latino-Américain, le poète noir cubain Nicolás Guillén. Fameuse époque où l'université n'avait pas honte d'honorer en fanfare un stalinien de la pire espèce, mais il n'est pas certain, vu l'ambiance qui y règne, que ça la gênerait beaucoup plus aujourd'hui. En tout cas Vargas Llosa est un homme plus raisonnable et, si les romans de lui que j'ai essayé de lire me sont tous rapidement tombés des mains, j'ai la plus grande estime pour son oeuvre de reporter sérieux. J'ai d'ailleurs traduit dans ma Lettre documentaire 422, en mars de l'an dernier, son savoureux article sur l'affaire Enric Marco, l'humaniste espagnol dément qui a réussi à faire croire pendant des années qu'il avait été déporté à Mauthausen, alors que c'était pure invention, et à présider l'amicale des déportés de ce camp. (...)

    Vendredi 11 décembre 2020. J'étais curieux de lire la biographie en bande dessinée de Mario Vargas Llosa, oeuvre conçue par un certain Carlos Enrique Freyre, intitulée Mario : el universo Vargas Llosa, mise en images par quatre dessinateurs, et publiée à Lima l'an dernier chez Reservoir Books. J'ai été un peu déçu parce que cela tourne assez vite à l'hagiographie, qui est la pente fatale du genre, et parce que les dessins sont de qualité inégale. Mais je comprends que les Péruviens aient envie de célébrer leur grand intello, auteur célèbre, docteur honoris causa d'une quarantaine d'universités du monde entier, prix Nobel, et premier non-français publié de son vivant dans la Pléiade. Pour ma part je n'ai jamais été attiré par ses livres mais j'ai aimé quelques uns de ses articles journalistiques (j'en ai même traduit un, dans ma Ld n° 422). Je reconnais à Vargas Llosa le mérite de s'être éloigné du communisme auquel il avait adhéré dans sa jeunesse, fait rare dans la corporation des écrivains latino-américains, aujourd'hui encore surpeuplée de guévaropithèques. Ce qui m'a le plus intéressé dans l'ouvrage est ce que j'y ai appris de sa vie familiale bizarre. Il n'a connu qu'à l'âge de dix ans son père peu aimable, qu'il avait jusque là cru mort, et à dix-neuf ans il a remué ciel et terre pour épouser sa tante, la tía Julia, son ainée de dix ans, dont il n'a divorcé que pour se remarier avec une cousine. En fait on en apprend tout autant en consultant simplement l'article de Wikipédia, qui comporte en outre un croustillant passage sur «L'amitié brisée avec Gabriel García Márquez», laquelle a tourné court le jour où Mario a foutu son poing dans la gueule de Gabo, pour des raisons restées mystérieuses, histoire de femme ou désaccord idéologique.

samedi 12 avril 2025

Iran

J’avais bien aimé la bédé autobiographique Persepolis, de l’artiste iranienne Marjane Satrapi. Aussi ai-je volontiers emprunté l’épais volume collectif publié sous sa direction, Femme Vie Liberté (L’Iconoclaste, 2024). Ce titre est un slogan qui a prospéré en Iran après l’assassinat de Mahsa Amini, tabassée à mort par la police pour être sortie pas assez couverte dans les rues de Téhéran. On a réuni dans cet ouvrage les articles et les scénarios de quelques connaisseurs, qu’une petite vingtaine de dessinateurs ont mis en images. Il y a parmi eux des vedettes (Roca, Trondheim, Sfar) mais qui ne brillent guère (Roca est celui qui s’en tire le mieux, me semble-t-il). On ne peut qu’être d’accord avec toutes ces dénonciations, et le mouvement de contestation féministe iranien est clairement un des plus justifiés, puisque les femmes du pays sont réduites à un statut intermédiaire entre l’être humain et l’animal domestique. Mais hélas les bons sentiments ne suffisent pas à faire un bon livre et celui-ci est d’un grand ennui. J’ajouterai à ces observations que l’on ne gagne pas, à mes yeux, à revendiquer le très vulgaire geste du «doigt d’honneur» (p 50, 72, 85).

jeudi 10 avril 2025

vitraux

    Je remarque cette simple phrase dans l’introduction du livre d’Eva Fitz sur L’âge d’or des vitraux en Europe (PML Editions, 1996) : «Le vitrail est une expression de l’art européen inconnue des autres cultures.» C’est même un art plus spécialement franco-allemand, mais en effet, quoi de plus européen ?


mercredi 9 avril 2025

morro

Encouragé par la couverture sexy, j’ai voulu lire Morro Bay, une bédé de Boccar & Cornette (Casterman, 2005). Cela semble être une histoire de lesbiennes langoureuses et d’hommes pas très fins, avec des flash-back en noir et blanc. Arrivé à la page 24, j’ai fini par m’avouer que je n’y trouvais aucun intérêt, et j’ai laissé tomber. 

dimanche 6 avril 2025

rectificatif

    On m’a très justement fait remarquer une erreur, dans mon exposé du 15 mars sur les vitraux du canton de Loulay : l’église Saint-Martin, à Bernay-St-Martin, possède bel et bien un vitrail historié, qui manquait à mon inventaire. Je rectifie en ce sens le compte-rendu de ma causerie publié le 18 mars, et naturellement la liste complète publiée le lendemain dans ma Lettre documentaire 526. Merci à Sophie Goillot pour sa vigilance.

samedi 5 avril 2025

vendredi 4 avril 2025

exemples

    Nouvel exemple de douceur féminine avec le procès à Lyon de Myriam Jaouen, qui a tué une fillette de onze mois dont elle avait la garde, en lui faisant avaler du Destop. C’est en même temps un bon exemple d’indulgence judiciaire, car la thèse de l’homicide volontaire n’a pas été retenue : l’énergique baby-sitteuse n’a été reconnue coupable que d’actes de torture et barbarie ayant entrainé la mort sans intention de la donner ! Cette belle ordure échappe ainsi à la peine maximale et, ayant déjà purgé trois ans de taule, pourra demander sa libération conditionnelle dans neuf ans. 

jeudi 3 avril 2025

Fantômette

    Pour essayer de me changer les idées, que j'ai plutôt noires en ce moment, j'ai lu quelques passages de Fantômette brise la glace (Bibliothèque Rose, 1976). (Oui, je sais). Mais rien n'y fait, j'ai passé l'âge. Je devrais peut-être en appeler à la Bibliothèque Morose...

mercredi 2 avril 2025

ressenti

    Un certain Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) m’apprend que j’ai été «sélectionné … par tirage au sort» (ce qui me parait contradictoire) avec un échantillon de 200.000 personnes (rien que ça) pour participer à une «Enquête statistique nationale sur le vécu et le ressenti en matière de sécurité» (déjà, rien qu’avec le distinguo entre vécu et ressenti, on devine l’orientation du résultat). Le SSetc m’a déjà sollicité au moins une autre fois, en février, et je n’ai pas jugé utile de donner suite. Il revient donc à l’assaut et m’envoie cette fois-ci une volumineuse Lettre de rappel datée du 27 mars, m’expliquant que si je veux, au lieu de répondre en ligne, je peux le faire avec le dossier joint. Le courrier se compose de : la lettre elle-même (une feuille recto-verso, soit deux pages A4), une Notice explicative (deux autres pages A4), le questionnaire (12 pages A4) et pour faire bonne mesure une enveloppe pré-affranchie. Le SS a beau insister, je n’ai toujours aucune envie de lui répondre. Mon impression (mon «ressenti» !) est que dans un pays où la délinquance et la criminalité explosent aussi évidemment aux yeux de tous (sauf des aveugles) et où la police a déjà des chiffres très fiables sur l’ampleur du phénomène, c’est perdre son temps que d’organiser des enquêtes sur le sujet. Dans un état civilisé, les autorités devraient d’abord s’employer à assurer comme il le faut la sécurité des citoyens, au lieu d’enculer des mouches en envoyant des questionnaires. Cette enquête est non seulement inutile mais néfaste : combien coûtent au contribuable la conception, la rédaction, l’impression, l’expédition et le dépouillement de toute cette paperasse ? (Aucune ligne des seize pages ne dit mot des sommes ainsi jetées par les fenêtres). Les fonctionnaires qui perdent leur temps à ces âneries ne sont que des parasites qui ne méritent pas leur emploi (Allo, Elon?), ni que je leur adresse la parole.

mardi 1 avril 2025

comtesse

    Un interlocuteur m’avait bien étonné en affirmant que la comtesse donnant son nom à Villeneuve-la-Comtesse n’avait rien à voir avec celle de la Croix-Comtesse. Pour ma part il me paraissait très improbable que les deux villages limitrophes soient ainsi nommés par pure coïncidence en référence à deux comtesses différentes. Mais je lis dans un ouvrage bien informé l'hypothèse la plus réaliste : «Tout porte à croire que la comtesse Alix (d’Eu) inspira les noms de Villeneuve-la-Comtesse et La Croix-Comtesse» (in Fiefs et familles nobles de la région de Loulay, par James Baillarguet et Michel et Pascal Lacheteau, Le Bois du Dauphin, 2006, page 27).