mardi 18 mars 2025

causerie

Samedi dernier, a las cinco de la tarde, j’ai donné au Moulin à Café, le café associatif du Foyer rural de Doeuil sur le Mignon, une causerie sur les vitraux des églises du canton de Loulay. J’ai parlé pendant une heure et quart. Après les remerciements d’usage, j’ai d’abord présenté le cadre de l’étude, à savoir ce canton, qui n’existe plus comme entité administrative mais survit sous certains aspects, par exemple du fait que ses quinze communes (dont celle où je réside et celle où avait lieu la causerie) partagent le même code postal 17330. Il m’a semblé que cet ensemble présentait assez de variété, sans trop d’ampleur. Les quinze communes réunissent dix-neuf bâtiments religieux, mais il n’y a de vitraux historiés que dans onze communes et treize bâtiments, au total une cinquantaine de vitraux, sur lesquels on peut relever les signatures d’une dizaine de verriers et autant de millésimes, allant de 1858 à 1924. J’ai ensuite donné quelques explications sur ma propre démarche d’amateur, qui ne suis pas formé en histoire de l’art, mais qui me suis intéressé aux vitraux depuis je crois le début des années 90, d’abord comme promeneur contemplatif puis comme enquêteur, après avoir constaté qu’il était à peu près impossible de se renseigner sur le sujet. J’ai dès lors occupé une part de mes loisirs à visiter systématiquement les églises et chapelles auxquelles j’avais accès à Bordeaux, en Gironde, en Dordogne, en Charente, et aléatoirement dans mes différents lieux de vacances en France et à l’étranger, prenant des notes sur les sujets traités, et relevant à l’occasion les signatures et les millésimes que l’on pouvait y trouver. J’ai ainsi accumulé au fil du temps une documentation portant sur environ quatre cents bâtiments et près de deux cents verriers. Le corps de mon exposé consistait à évoquer divers aspects du vitrail, sa forme magique d’objet translucide, son histoire, son contenu de mise en images des Ecritures, ses différents types d’illustration, sa répartition dans les bâtiments, etc, en tirant mes exemples des églises locales. Un essai pratiqué quelques jours auparavant, laissant supposer que la projection ne serait pas d’excellente qualité, j’avais décidé de ne montrer qu’en fin de séance ma trentaine de photos, afin de bénéficier de la meilleure obscurité possible. Ce fut un bon moment. Je déplore naturellement quelques absences regrettables, mais je ne peux pas me plaindre, la salle était pleine, il y avait une quarantaine de personnes et elles avaient l’air intéressées. Parmi mes observations, j’ai confié ma déception de n’avoir pu visiter la petite église du hameau de Ligueuil, semble-t-il promise à la démolition, et interdite de visite pour raison de sécurité. J’avais dû me contenter de l’examiner de l’extérieur et de supposer que l’unique vitrail de l’église représentait son protecteur saint Saturnin. Or une dame de l’assistance, Sophie Goillot, bonne connaisseuse des églises de la région et auteur de livres sur le sujet, m’a écrit plus tard dans la soirée, m’envoyant une photo qu’elle avait eu l’occasion de faire de ce vitrail que je pensais ne jamais voir, me confirmant son sujet et m’indiquant son auteur. C’était une journée faste.
(Je publierai prochainement le relevé de ces vitraux dans une Lettre documentaire).

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