vendredi 29 septembre 2023

wiki

    Hier finalement j’ai passé la soirée à composer ma vingtième notice dans Wikipédia, celle-ci sur Bruno Richard, comme j’y songeais depuis quelque temps. Je l’ai mise en ligne après minuit. 

mardi 26 septembre 2023

Otto Dix

Je n’ai pas lu le livre d’Eva Karcher sur Otto Dix, 1891-1969 (Taschen, 2010) mais je l’ai feuilleté pour regarder les images. Beaucoup d’œuvres de ce peintre allemand portent sur des sujets sinistres comme la guerre ou les bas-fonds, qui ne m’attirent pas, mais j’aime souvent ses portraits. J’ai l’impression que bizarrement, à toutes les époques, Dix a produit d’une part des tableaux brossés à grands coups de pinceau façon expressionniste, qui ne sont pas à mon goût, et d’autre part des œuvres plus fignolées, qui ont ma préférence. On trouve dans cette seconde catégorie le célèbre Portrait de la journaliste Sylvia von Harden (1926), laquelle avait l’air un peu snob. C’est le seul tableau que je connaissais déjà vaguement et que j’ai reconnu au fil des pages. Ma préférée peinture dans ce copieux album a été un paysage, Randegg sous la neige avec des corbeaux (1935), qui rappelle les scènes hivernales de Brueghel l’Ancien. Je crois que j’ai tendance à aimer facilement les paysages neigeux, quel que soit l’artiste.

lundi 25 septembre 2023

météo

Entre l'abrutissement de la chaleur estivale et l'engourdissement de la froideur hivernale, le temps idéal.

mardi 19 septembre 2023

taxi

Lu le très mince Taxi stories de Roland Topor (Editions Safrat, 1988, 40 pages), qui m’a déçu. Un recueil d’anecdotes vraies m’aurait peut-être mieux plu, mais ces petites histoires inventées ne sont pas terribles.

lundi 18 septembre 2023

tombeaux

N’ayant pu trouver la biographie de Guy Debord le naufrageur par Jean-Marie Apostolidès, en Gironde où j’étais la semaine dernière, je me suis contenté d’emprunter un ouvrage plus ancien du même auteur, Les tombeaux de Guy Debord (Flammarion, 2006). C’est un recueil de trois études, dont la troisième donne son titre au volume. J’ai lu la première, Portrait de Guy-Ernest en libertin, avec plaisir et en m’appliquant. C’est une analyse sérieuse et très fine de ce que l’on peut apprendre sur la vie de Debord dans les deux romans que son épouse d’alors, Michèle Bernstein, a publiés au début des années 60, Tous les chevaux du roi et La nuit, dans lesquels le grand prêtre situationniste est dépeint sous les traits du protagoniste Gilles (j’ai moi-même rendu compte du premier de ces romans dans mon Journal en mai 1998). J’ai appris là que les deux oeuvres, racontant la même histoire dans un style différent, peuvent être rapprochées non seulement des Liaisons dangereuses, comme cela saute aux yeux, mais aussi du film Les visiteurs du soir. J’ai appris aussi qu’un autre personnage, Ole, représente en fait le peintre Asger Jorn, qui fut un temps le mécène de Debord (p 28-29), et que celui-ci a poursuivi avec sa seconde épouse, Alice Black et Becker, le même type de coucheries à droite et à gauche qu’avec la première (p 66). Malgré la qualité de sa recherche et de son écriture, il m’a un peu déçu que l’auteur se montre si complaisant, son rapport à Debord étant plus proche de l’adoration que de la critique. Il m’a un peu fait rigoler de lire à deux reprises (p 39 et 50) que Debord prétendait avoir affronté des dangers lors de ses dérives nocturnes dans le Paris pépère des années 50. S’il s’était trimballé dans celui d’aujourd’hui, les mineurs isolés et autres égorgeurs sous oqtf lui auraient peut-être mieux fait comprendre le sens des mots. J’ai décroché du livre au cours de la deuxième étude, portant sur les rapports de Debord avec le théâtre, sujet inattendu et bien trouvé peut-être, mais je ne supportais plus de voir le chercheur appliquer son décryptage méticuleux à des œuvres aussi médiocres que les fumisteries lettristes de Debord et consorts. De la troisième étude je n’ai pratiquement rien lu que les quelques pages (circa 200) consacrées à la traduction en français des Coplas por la muerte de su padre de Jorge Manrique, un des ouvrages les mieux réussis de Debord, malgré le ton prétentieux de donneur de leçons qu’il ne peut s’empêcher d’adopter dans sa présentation. L’on voit bien dans les dernières pages Apostolidès s’aventurer à quelques propos vaguement critiques, mais pas bien méchants, comme il faudrait.

jeudi 14 septembre 2023

haka

    Le haka m'accable. J'ai beau faire ce que je peux pour m'intéresser aux cultures différentes, je trouve ces gesticulations ridicules.

samedi 9 septembre 2023

chat

    Chat se carapatant à distance, disparaissant aux yeux de l’arrivant sous une haie, sous un portail, dans une brèche. Cette vision fréquente en passant aujourd’hui dans un bled en voiture, était-elle déjà celle du cavalier ou du cocher jadis ?

jeudi 7 septembre 2023

autodafé

    Cette nouvelle manie de brûler des Coran ne me dit rien qui vaille. L’islam a beau ne présenter aucun attrait à mes yeux, je trouve que ce genre d’autodafé n’a pas beaucoup d’allure. C’est une démonstration de haine, sans argument critique. C’est donc le fait de qui ne recherche ni la concorde, ni seulement la paix entre les hommes.

mercredi 6 septembre 2023

éléments

    Un cauchemar à éléments, l’autre nuit. Je rêvai d’abord qu’un feu, allumé sur la pelouse à des fins de grillade, commençait de prendre à des vêtements, séchant à proximité. Je les décrochai en hâte et en fis une énorme boule, que je serrai dans mes bras pour étouffer les flammes, et avec laquelle je rentrai dans la maison, filant vers la salle d’eau où m’attendait une autre catastrophe : un robinet ouvert coulait dans la cuvette des toilettes, qui débordait de toutes parts et inondait la pièce.

lundi 4 septembre 2023

Belezi

    Au cours d’un vide-grenier catastrophique hier à Brioux sur Boutonne, où il y avait peu d’exposants et guère plus de visiteurs, et où je m’ennuyais ferme, j’ai lu, un peu en diagonale j’avoue, un roman que l’on m’avait suggéré, Attaquer la terre et le soleil, de Mathieu Belezi (Le Tripode, 2022). Cette histoire sinistre raconte la vie misérable de colons français en Algérie, qui croupissent entre le dénuement, la crasse, la promiscuité, les maladies, les attaques des indigènes et j’en oublie, et parallèlement les ravages de l’armée française, qui semble-t-il passait son temps à incendier, violer et massacrer tout ce qu’elle pouvait. Il y a dans cette œuvre un procédé voyant mais à mes yeux inutile, consistant à ignorer la ponctuation, de sorte que la plupart des paragraphes commencent sans majuscule et se terminent sans point. Je ne vois pas ce que le récit y gagne. Quant au fond, l’ouvrage tend à démontrer courageusement cette vérité presque originale, que la colonisation est une bien vilaine chose. Pour faire bonne mesure, ou pour en donner l’impression, l’auteur décrit des atrocités commises aussi bien par les Arabes que par les Français. On notera toutefois que les premières sont évoquées chaque fois succinctement, en quelques lignes, tandis que les secondes s’étalent sur des pages entières. C’est peu dire, que l’auteur appuie le trait, entre les diatribes du capitaine sadique («gorgez-vous de sang», p 36, «nous serons sans pitié», p 115) et les fanfaronnades de ses troufions («nous avons éperonné le ventre de cent mille femelles», pas moins, p 29, «nos ruades de boucs», p 82, nous sommes «contents de ce qu’on vient de faire», p 85). Grand-Guignol dans les djebels.

samedi 2 septembre 2023

Curepipe

Hier après-midi, comme j’étais dans la volière en train de donner du grain à mes cailles, deux voisines passent devant le portail toujours ouvert, m’aperçoivent et s’arrêtent discuter. Lulu, qui est belge, et Violeta, dont je sais plus ou moins qu’elle vient d’outre-mer. La Croix devient cosmopolite. Elles partent marcher à quinze heures, tous les jours où il ne pleut pas. Je ressors de la cage avec dans les mains la tortue, que j’étais venu montrer aux cailles, qui ne semblaient pas s’y intéresser. Nous papotons. Violeta se souvient que dans son enfance, à Maurice, les gens mangeaient de toutes petites tortues blanches. Ah, vous êtes de l’île Maurice ? Oui, je suis née là-bas. Eh bien, dis-je, j’ai un ami parisien qui se trouve être né lui aussi à l’île Maurice. A Curepipe. Je crois pouvoir ajouter que cela se situe dans le sud de l’île. Non, c’est dans le nord, dit-elle. Ah. Un instant vague gêne de part et d’autre. Nous parlons d’autre chose. Plus tard dans la journée, repensant au sujet, je vais consulter des sources sûres : Wikipédia et la Lettre documentaire n° 345, où ce pays est dessiné. A vrai dire, le bled m’a l’air situé en plein milieu de l’île. Mais qu’importe.

vendredi 1 septembre 2023

check

    Le service d’information Google News comporte un secteur de vérification des nouvelles, intitulé en anglais Fact check. Dans la version francophone Google Actualités, ce secteur est dénommé en bon français Fact-checking. J’ai remarqué que les horoscopes, fréquemment relayés dans Google Actualités, ne sont jamais vérifiés.