vendredi 24 septembre 2021

illisibles

    Deux livres illisibles, en tout cas pour moi, piqués naguère dans des boites à livres, par curiosité.
    D’une part Le chat a encore frappé, de Philippe Geluck (Casterman, 2005). J’ai déjà vu ou entendu ici et là ce dessinateur, chouchou des médias. Il me paraît plutôt sympathique, à défaut d’être amusant, mais cet album m’a semblé vraiment très mauvais. Je n’ai lu que quelques blagues, c’est de l’humour absurde à la portée des écoles primaires. Par exemple le chat dit «On m’appelle el gato» et à côté un gâteau répond «moi aussi». Et tout a l’air du même niveau.
    D’autre part Rapport d’activité du Comité central du Parti communiste bulgare pour la période entre le dixième et le onzième congrès et les tâches à accomplir, de Todor Jivkov (Sofia-Presse, 1976). Rien que le titre, déjà ça calme. Suivent 114 pages de blabla irrespirable, pleines de prêchi-prêcha marxiste-léniniste, de larges masses, de réalisations mirobolantes et d’avenir radieux. Je pense que personne ne peut lire d’un bout à l’autre un tel pâté, sans y être contraint.

mercredi 22 septembre 2021

météo

 En cherchant à me renseigner sur la typologie de la météo, je ne vois nulle part mentionnée la catégorie du temps divin. Comment définir autrement celui qu’il faisait aujourd’hui en fin de matinée : ciel bleu, température entre 20 et 25 degrés, brise légère…

jeudi 16 septembre 2021

deux notices

    
La semaine dernière j'ai eu le temps de créer mes onzième et douzième notices dans Wikipédia. 
    L'une est consacrée à Maurice Dessertenne, dessinateur de la Belle Epoque. J'avais repéré son existence il y a quelques mois, après avoir feuilleté un vieux Larousse en ruine. Je pensais d'abord que les illustrations étaient anonymes, puis j'ai vu que certaines étaient signées. Dessertenne fut parait-il le seul dessinateur, puis le principal, des premières éditions du Larousse illustré. Il existait un article sur lui dans le Wiki en anglais mais pas en français. Je n'ai rédigé qu'une ébauche pour combler cette lacune et d'autres contributeurs l'ont promptement complétée.
    L'autre notice concerne André Dalmas, écrivain et surtout critique littéraire, dont j'ai découvert l'existence parce qu'il fut un des rares, dans le temps, à rendre compte d'un livre d'Albert Caraco. J'ai eu l'occasion de feuilleter l'énorme recueil posthume de ses articles, dans lequel celui sur Caraco n'est bien sûr pas reproduit.

samedi 4 septembre 2021

Sardou

Il y avait a priori peu de chances pour que l’autobiographie de Michel Sardou, Et qu’on n’en parle plus (2009) me ravisse, et en effet je l’ai parcourue sans y trouver aucun intérêt. L’ouvrage se présente comme un dialogue imaginaire du chanteur avec son insupportable mère, mais cet artifice sonne faux et l’auteur y égrène confusément, dans le plus grand désordre, ses pauvres souvenirs de playboy friqué, d’enfant gâté revenu de tout, qui ne m’ont touché à aucun moment.

vendredi 3 septembre 2021

imaginaire

Un nouveau Molière trouverait sans peine, dans le délire actuel de certains militants, la matière à une satire sur le thème de L’opprimé imaginaire.

jeudi 2 septembre 2021

retrait

 C’était hier 1er septembre ma première journée officielle de vie en retrait. Jusqu’ici tout va bien ou à peu près, je ne m’ennuie pas et le temps est clément. Une de mes préoccupations est que les faibles rentes qui me sont promises vont sans doute me vouer à une économie de Marque Repère et de Top Budget. L’austérité annoncée est compensée par une relative abondance de biens. Depuis que j’ai quitté la ville à la mi-juillet pour me retirer dans ma thébaïde, les objets dont je disposais là-bas sont venus s’ajouter à ceux d’ici, de sorte que j’en ai plein en double : deux tubes de dentifrice, deux bouteilles de vinaigre, deux savons à barbe, etc, sans parler des stylos et du papier. Et comme mes voisins britanniques, occupant la maison d’à côté depuis un quart de siècle, ont eux aussi déménagé cet été, en m’offrant quantité de leurs affaires, je me retrouve à posséder deux scies à bûche, deux houes, deux pompes à velo, et quantité d’autres ustensiles, qui pourraient faire matière à brocante. En outre les remplaçants, qui ont sérieusement éclairci la végétation de leur jardin, me laissent disposer des morceaux de bois coupé qui m’intéressent, si bien que mes piles de bûches sont bien regarnies. Quant à mon propre jardin, il produit inégalement. Fraisiers et framboisiers n’ont quasi rien donné, la récolte de noisettes, de raisin, et de noix s’annonce médiocre, mais j’ai plus qu’il n’en faut de courgettes et d’excellentes mirabelles, j’en offre même à droite et à gauche. L’avenir n’est pas sûr mais tout n’est pas perdu.