jeudi 2 septembre 2021

retrait

 C’était hier 1er septembre ma première journée officielle de vie en retrait. Jusqu’ici tout va bien ou à peu près, je ne m’ennuie pas et le temps est clément. Une de mes préoccupations est que les faibles rentes qui me sont promises vont sans doute me vouer à une économie de Marque Repère et de Top Budget. L’austérité annoncée est compensée par une relative abondance de biens. Depuis que j’ai quitté la ville à la mi-juillet pour me retirer dans ma thébaïde, les objets dont je disposais là-bas sont venus s’ajouter à ceux d’ici, de sorte que j’en ai plein en double : deux tubes de dentifrice, deux bouteilles de vinaigre, deux savons à barbe, etc, sans parler des stylos et du papier. Et comme mes voisins britanniques, occupant la maison d’à côté depuis un quart de siècle, ont eux aussi déménagé cet été, en m’offrant quantité de leurs affaires, je me retrouve à posséder deux scies à bûche, deux houes, deux pompes à velo, et quantité d’autres ustensiles, qui pourraient faire matière à brocante. En outre les remplaçants, qui ont sérieusement éclairci la végétation de leur jardin, me laissent disposer des morceaux de bois coupé qui m’intéressent, si bien que mes piles de bûches sont bien regarnies. Quant à mon propre jardin, il produit inégalement. Fraisiers et framboisiers n’ont quasi rien donné, la récolte de noisettes, de raisin, et de noix s’annonce médiocre, mais j’ai plus qu’il n’en faut de courgettes et d’excellentes mirabelles, j’en offre même à droite et à gauche. L’avenir n’est pas sûr mais tout n’est pas perdu.

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