mardi 30 novembre 2021

actualités

     Grâce à mon ange gardien, qui m’a rendu visite la semaine dernière et m’a obligé à mettre le nez dans les papiers que je ne veux plus regarder, nous avons découvert que les versements des trois caisses dont je dépends font que je touche au total une pension de 577 euros par mois. C’est assez loin au dessous du seuil de pauvreté mais c’est quand même plus que je n’imaginais.

     L’on m’a appris la mort à 76 ans de Jean-Claude Darnal, cubanophile martiniquais, qui avait été un de mes profs d’espagnol au collège. Je ne l’avais plus revu depuis lors mais je ne l’avais pas oublié. Je l’aimais bien.

     Mes néomots ces derniers temps : vestalinisme, entrepologie, palpitié.

mercredi 24 novembre 2021

Yanne

J’ai feuilleté sans entrain les Pensées, répliques, textes et anecdotes de Jean Yanne (Le Cherche Midi, 1999). Paru quatre ans avant sa mort, ce recueil semble contenir les œuvres plus ou moins écrites et plus ou moins complètes de l’auteur. C'est à Jean Yanne parait-il que l'on doit le célèbre adage selon lequel «Il est interdit d'interdire». Malgré toute ma sympathie pour son personnage d’anar de droite mal léché, sa gouaille de Franchouillard indélicat et tout ce qu’on voudra, je n’ai pas trouvé grand intérêt à ces textes humoristiques, qui relèvent trop souvent d’une potacherie pas très inspirée. Si je devais sauver une seule phrase de cet ensemble, je citerais peut-être cet aveu : «Le plus beau compliment que je puisse faire à une femme est de lui dire : Je suis aussi bien avec toi que si j’étais tout seul.»

mardi 23 novembre 2021

Schott

Elles méritaient bien de faire un best-seller, Les miscellanées de Mr Schott (Editions Allia, 2006). Dans ce petit volume relié, soigneusement mis en pages, l’esthète et maniaque anglais Ben Schott a compilé une belle quantité d’informations «utiles ou futiles» sous forme de tableaux, de citations, de définitions, et surtout de listes (liste des formats d’enveloppes, des pseudonymes de Henri Beyle, des Danois célèbres, des abréviations pour écrire des sms, des fournisseurs de la reine Elisabeth II, des chats et des chiens de maîtres célèbres, de québécismes, de créolismes martiniquais, ou encore des apparitions de Hitchcock dans ses films). Amateurs de listes, ce livre est pour vous. A l’aveu de ma sympathie générale pour l’ouvrage, j’ajouterai qu’il m’a plu d’y retrouver certaines de mes inclinations littéraires, comme pour les poèmes-listes de Sei Shonagon ou la règle de Lord Chesterfield (j’ai commenté jadis l’excellente règle, selon laquelle une réunion convenable ne doit rassembler qu’un nombre de convives compris entre celui des Grâces et celui des Muses, soit entre trois et neuf, mais pas plus). Par ailleurs je suis reconnaissant à Mr Schott de m’avoir fait remarquer que les billets en euros sont illustrés de styles d’architecture, dont l’ordre chronologique suit l’ordre croissant de la valeur faciale (5 euros : classique, 10 euros : roman, 20 euros : gothique, etc). Enfin parmi les belles citations, je retiendrai en particulier cette maxime de George Washington : «Honorez vos parents & obéissez-leur, même s’ils sont pauvres», et cette considération de Samuel Johnson : «Tout de même que la paix est la fin de la guerre, le désoeuvrement est le but ultime de l’activité» (en somme, le moment où l’on n’a plus qu’à contempler). 

jeudi 18 novembre 2021

rêves

Une de ces dernières nuits, j’ai rêvé que j’étais dans une banlieue, Talence je crois, et que je devais raccompagner Romain D, mon ami traducteur et poète, à qui je demandai s’il voulait que je le dépose simplement à un arrêt de tram ou bien que je le reconduise jusqu’à Bordeaux, car j’avais tout mon temps, et dans ce cas à quel endroit. Au Commissariat central, répondit-il, à ma grande surprise.
   Une autre nuit j’ai rêvé une fois de plus que je retrouvais enfin une personne très chère, que je désespère de jamais revoir. Ma mère assistait à ces retrouvailles et je la prenais à témoin, lui confiant que j’avais tant de peine à y croire, que je me pinçais le bras pour m’assurer que je ne rêvais pas. Malgré quoi…
   Ma vie intellectuelle est à peu près inexistante ces temps-ci, je me voue aux petites besognes de la vie matérielle à la maison et au jardin, j’assiste ma sœur dans sa quête d’un logement français, je m’échappe à peine par instants dans les bois, je ne lis presque rien. Je me consacre par moments à monter la volière métallique de trois mètres sur quatre, deux au faîtage, que j'ai achetée naguère et dans laquelle, si Dieu le veut, j’installerai des cailles au printemps.

lundi 8 novembre 2021

fascisme

 Ce que les «anti-fascistes» désignent de nos jours comme «fasciste» n’a le plus souvent pas grand-chose à voir avec ce que fut en effet le fascisme historique, voire rien. Mais parmi les mouvements politiques d’aujourd’hui en Occident, celui des «antifas» est sans doute celui dont les agissements présentent le plus d’affinités avec ce que furent les méthodes fascistes. Ainsi donc, dans ce monde réellement renversé… (air connu).

dimanche 7 novembre 2021

racisme

Le racisme, c’est la haine d’une race envers une autre. L’anti-racisme, c’est le contraire.

vendredi 5 novembre 2021

Moink

J’aime beaucoup l’emblème de la société fermière américaine Moink. Il figure la silhouette d’une vache, qui englobe celle d’un porc, qui englobe celle d’un mouton, qui englobe enfin celle d’une poule. Avec en outre un petit saumon figurant le point sur le i de Moink. Je ne comprenais pas le sens de ce nom. Ma sœur vient de me suggérer que c’était sans doute la contraction de moo (meuh) et oink (le cri du cochon). Que d’imbrications…

lundi 1 novembre 2021

newords

 Mes néomots ces derniers temps (je n'arrête pas) : réfléchette, émoire, digestionnaire.