(Voir quelques pages sur ce site de vente).
Le blog littéraire et agricole de Philippe Billé. Des notes de lecture, et des notes du reste.
lundi 1 septembre 2025
esds
Il y a quelques mois, l’on m’a fait parvenir de Paris un numéro de la revue de Bruno Richard, Elles sont de sortie. Je n’en avais pas vu depuis longtemps. Il s’agit du numéro 121-122, de juin 2021. C’est une plaquette de trente-deux pages de format A6, imprimée en Italie par Elica Editions et intitulée Ce n’est pas parce qu’on baise qu’on est pas en pleine misère sexuelle. On y voit une collection de dessins sans légende : un seul sur les couvertures avant et arrière, mais à l’intérieur deux dessins horizontaux par page dans la première moitié de l’ouvrage, quatre verticaux par page dans la seconde, soit au total pas moins de 92 dessins. Ils représentent tous des hommes et des femmes nus s’exhibant, s’attouchant ou s’accouplant. Il y a un contraste entre l’ordonnancement extrêmement soigneux de la mise en page et l’aspect sommaire des dessins, tenant plutôt de la simple esquisse. Contraste aussi entre des activités qui laisseraient supposer une certaine exaltation et ces personnages à l’aspect morne, aux corps pas très beaux, des corps à la Lucian Freud, qui semblent besogner sans entrain. Il se dégage de l’ensemble une vision désenchantée qui correspond bien au ton désabusé du titre. Un étrange petit livre, léger mais grave.
Inscription à :
Articles (Atom)