mercredi 20 novembre 2024

Péquenaude

    Le peu qu’on m’avait dit de Juliette Rousseau, fémino-zadiste d’Attac, aurait dû suffire à m’inquiéter, malgré quoi j’étais attiré par son livre Péquenaude (Editions Cambourakis, 2024), recueil de fragments d’une ou deux pages, parfois seulement quelques lignes, tenant du poème en prose. L’auteur y médite sur ses racines rurales et le devenir de la campagne, entre autobiographie et idéologie. Il y a dans les premières pages une image prometteuse où Juliette, « les seins lâchés sous un vieux pull », faits des grands moulinets avec un merlin, mais elle ne sait pas s’en servir et « rate souvent (sa) cible ». Hélas elle ne fait pas mieux avec le stylo et ce long brouillon m’a vite refroidi. Cela va du morne à l’obscur et ce que j’en ai lu était sans intérêt. Il apparaît en fin de volume, dans une longue page de remerciements, que l’auteur a reçu pour ce chef d’œuvre le soutien du Centre national du Livre, sans plus de précision. Je ne suis pas loin de penser que ce genre de parasite, qui crache volontiers sur la société mais pas sur l’argent du contribuable, la société ferait mieux de lui donner des baffes, plutôt que des subventions. Cela rendrait le monde un petit peu plus juste.

mardi 19 novembre 2024

monochromes

Il y avait brocante à Loulay ce dimanche. J’y suis allé flâner en début d’après-midi seulement. J’ai de plus en plus de mal à m’habiller tôt si je n’y suis contraint, je passe volontiers la matinée en robe de chambre. La brocante de Loulay est toujours tardive, elle marque la fin de la saison dans la contrée. Je l’ai connue glaciale, cette fois il ne faisait pas trop froid et le ciel était couvert sans qu’il pleuve. Je ne cherchais rien de spécial mais je songeais que ce pourrait être une occasion de me procurer de ces petits objets monochromes avec lesquels j’ai entrepris de remplir six pots, un projet qui n’a pas beaucoup avancé ces derniers mois (voir au 8 février). Je me suis arrêté pour fouiller une première caisse de jouets en plastique dans l’étalage d’un vieil homme, qui se tenait un peu à l’écart. En fait il y a peu de jouets monochromes, la plupart sont polychromes, au moins bichromes. Souvent les monochromes sont les plus petits, ce qui est fort bien pour entrer dans mes bocaux. Quand j’ai eu trouvé une demi-douzaine d’animaux et de petits soldats, je suis allé les montrer au marchand dans ma main ouverte, en lui demandant combien cela ferait. Il s’est approché et a doucement replié mes doigts, refermant ma main sur le butin, en me disant C’est un cadeau. J’ai été touché de ce geste aimable, et qui s’est avéré de bon augure, car ensuite un autre vendeur m’a fait grâce, et un autre m’a laissé payer ce que je voulais. A vrai dire ces menues marchandises ne pouvaient coûter bien cher. J’ai aussi volé une poignée de figurines à un marchand absent, que j’ai attendu un moment, puis que j’ai renoncé à attendre. Enfin j’ai pu réaliser un joli safari. Aucun objet noir ni aucun bleu, mais de mémoire six blancs, six jaunes, six verts et trois rouges, sauf erreur. Des petits chevaux, des moutons, des dinosaures, des guerriers. J’ai aussi acheté quatre beaux oignons. Je ne me suis pas déplacé pour rien.

dimanche 17 novembre 2024

culture

    Affirmer, comme le font certains et surtout certaines, parce que des viols sont commis, qu’il existe en France une culture du viol, me paraît aussi malin que le serait d’affirmer, parce que des cambriolages sont commis, qu’il existe une culture du cambriolage.

mercredi 13 novembre 2024

Isidore

    L’autre soir j’ai créé ma vingt-quatrième notice dans Wikipédia, celle-ci consacrée à Hubert Bécheau, aka Isidore Krapo, artiste bordelais et figure locale.

mardi 12 novembre 2024

précisions

    Quelques précisions sur ma note d’hier, au sujet des femmes et de la maçonnerie. Mon propos n’est pas de me moquer des femmes mais d’exprimer ma perplexité devant l’égalitarisme féministe, qui me semble illusoire. Il paraît que la part des femmes travaillant dans le BTP progresse, atteignant des 12 %, la belle affaire. Encore faut-il préciser que 95 % de ces 12 % consiste en postes administratifs. A mon avis ce n’est pas demain qu’on aura la parité chez les maçons, les couvreurs, ou les marins-pêcheurs. Ni chez les nourrices. Quelle importance ? Il y a des métiers qui requièrent une grande force physique, et si les hommes en ont généralement plus que les femmes, ce n’est pas à cause des préjugés mais parce que la vie est ainsi faite. Ce ne sont pas seulement des métiers d’hommes mais des métiers d’hommes costauds, dont je serais personnellement incapable. Si des femmes ont envie de s’emmerder à les pratiquer, et si des employeurs trouvent rentable de les employer, grand bien leur fasse. Pour ma part je ne juge pas de la valeur des êtres à leur force physique, sans quoi il faudrait mettre les bœufs au-dessus des hommes. Or la force des boeufs n'empêche qu'ils soient gouvernés par les hommes, comme souvent les hommes par les femmes.