mardi 8 juillet 2025

garde

PAGE DE GARDES

garde alternée

garde-barrière

garde-boue

garde champêtre

garde-chasse

garde-chiourme

garde-corps

garde-côte

garde forestier

garde-fou

garde impériale

garde-manger

garde-meuble

garde nationale

garde partagée

garde prétorienne

garde rapprochée

garde républicaine

garde-robe

garde rouge

garde suisse

lundi 7 juillet 2025

Ama

Emprunté une bédé à Villeneuve, ça faisait longtemps : Ama Le souffle des femmes, scénario Franck Manguin, dessin Cécile Becq (Editions Sarbacane, Paris, 2020). C’est l’histoire d’une jeune femme de Tokyo quittant sa famille pour aller s’installer chez sa tante rurale et rustique, sur une petite ile où elle s’initie au rude métier de pêcheuse d’ormeaux. Ce n’est pas mal dessiné mais l’ouvrage vaut surtout par ses enseignements sur la culture japonaise, et sur la nature humaine en général. Je ressors de cette lecture convaincu que les femmes sont des êtres sympathiques, énergiques, solidaires et sensibles, alors que les hommes, sauf exception, sont des sales types, au mieux des pauvres types. Le sous-titre aurait dû m’alerter.

dimanche 6 juillet 2025

Perses

    Encore une pièce de théâtre tirée d’une boite à livres, cette fois-ci Les Perses, d’Eschyle, dans une vieille petite édition des Classiques pour tous (Librairie Hatier, 1946). Le fantôme de Darius et son épouse se lamentent sur la pâtée impériale que s’est prise leur fils Xerxès à la bataille navale de Salamine, où il était allé souffler dans le nez des Grecs, et les choeurs ne leur remontent pas le moral. S’agissant d’une traduction en prose, du reste élégante (par Charles Georgin), je ne peux juger du style de l’auteur. Le texte est encore plus ennuyeux que du Yasmina Reza, mais il a pour lui sa dignité d’oeuvre antique, ayant traversé les millénaires. Une image m’a plu : Hélas! hélas! les cadavres de nos amis, leurs membres tout pénétrés d’eau salée, sont donc ballottés, errants, au milieu des écueils…

vendredi 4 juillet 2025

néomots

    Mes néomots de ces derniers temps : charenté, tourmentir, vitraillette.

jeudi 3 juillet 2025

changement

Lettre documentaire n° 528

TOUT CHANGE, SANS CESSE.

Anthologie en kit (à compléter) d’auteurs exprimant cette idée.


    Héraclite : «On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.»

    Marc-Aurèle : «Tout est en train de se transformer.» (Pensées, IX, 19).

    Montaigne : «Le monde n’est qu’une branloire pérenne. Toutes les choses y branlent sans cesse … La constance même n’est autre chose qu’un branle plus languissant.» (Essais, III, 2, Du repentir).

    António Vieira : « Tout ce qui est dans ce monde, n’y est qu’un instant. Ce qui fut, n’est plus ; ce qui va être, n’est pas encore ; et ce qui est, n’est qu’à l’instant présent. » (Sermon du premier dimanche de Carême, 1655, in 501 pensamentos do Pe Vieira, São Paulo, 2001, n° 9).

    Rousseau : « Tout est dans un flux continuel sur la terre » est repris plus loin : « Tout est sur la terre dans un flux continuel qui ne permet à rien d’y prendre une forme constante. Tout change autour de nous. Nous changeons nous-mêmes… » dans Les rêveries du promeneur solitaire (posthume, 1782, promenades V et IX). 

    Herder dans Ideen zur Philosophie der Geschichte der Menschheit, (1784, I, 4), soit Idées pour la philosophie de l’histoire dans l’humanité, telles que traduites de l’allemand par Edgar Quinet en 1827 :  « Tout est changement sur notre terre … Pendant que la sphère tourne, les peuples tournent avec elles… » ou citées  par le comte Joseph de Maistre en 1857 à la page 150 de ses Lettres à un gentilhomme russe sur l’Inquisition espagnole : «Tout sur notre globe, n’est que roue et changement … Les virevoltes d’une boule sont l’image de tout ce qui se passe sur notre terre.» ou encore traduites en 1962 par Max Rouché dans la Collection bilingue des classiques étrangers : «De même que la sphère tourne, tournent aussi à sa surface les têtes et les climats, les moeurs et les religions comme les coeurs et les costumes.»

mercredi 2 juillet 2025

Reza

    Ayant trouvé dans une boite à livres la plus célèbre pièce, «Art», de la célèbre écrivaine Yasmina Reza, j’ai passé, peut-être perdu, un moment à la lire. Cela raconte sur quelques soirées les chamailleries de trois amis dont le plus riche, Serge, dermatologue et amateur d’art contemporain, vient de payer une fortune pour s’offrir un tableau intrigant, grand rectangle blanc parcouru de lignes blanchâtres. Son ami Marc, ingénieur, également friqué mais de goût plus classique, est scandalisé par cette dépense pour une oeuvre qu’il juge sans valeur et qu’il qualifie de «merde». Le troisième homme, Yvan, simple représentant, et d’un naturel conciliant, adopte un point de vue intermédiaire. La dispute dérive par moments sur des questions personnelles secondaires. Cette comédie ne m’a pas beaucoup intéressé mais il parait qu’elle a obtenu un grand succès depuis sa création en 1994, ayant été plusieurs fois mise en scène, avec de bons acteurs, primée, et traduite dans trente-cinq langues. Sans doute présente-t-elle au public un miroir dans lequel il retrouve les questions que tout le monde s’est posées un jour ou l’autre, sur le thème L’art contemporain est-il de l’esbroufe ? Pour ma part, je ne me retrouve pas bien dans ce questionnement, étant habitué à voir dans l’art contemporain, y compris dans les avant-gardes les plus extrêmes, aussi bien des oeuvres que je prise et d’autres que je méprise. Quant à la dépense, ma foi, je suis d’avis que chacun a le droit d’user de ses avoirs comme il lui plait. J’aurai bien sûr plus d’estime pour quelqu’un qui dépense avec discernement, mais si un riche imbécile veut gaspiller sa fortune, je n’y vois aucun inconvénient. J’y verrais même l’avantage, selon la théorie du ruissellement, que ce serait là autant de bien diffusé dans le corps social. La question qui me parait plus discutable, touchant l’art contemporain, est celle des subventions publiques, dont la pièce ne dit rien. Qu’un particulier jette son argent par les fenêtres, n’importe, mais je suis très tatillon sur l’emploi de l’argent du contribuable.

mardi 1 juillet 2025

promotion

    Je doute qu’aucun universitaire ait jamais le courage ou l’autorisation de consacrer ses recherches aux processus de promotion sociale par la coucherie. Je crois qu’une telle étude établirait que ce favoritisme a profité aux femmes et aux homosexuels, plus souvent qu’aux hommes hétérosexuels.