lundi 19 juin 2023

Pascal

Il paraît que c’est aujourd’hui le quatrième centenaire de la naissance de Blaise Pascal. Or il se trouve, parmi les piles qui s’accumulent sur ma table de chevet, un mince volume des Classiques Hatier datant des années cinquante, consacré aux Pensées et opuscules. Je l’ai feuilleté plusieurs fois ces derniers mois en y cherchant la joie de lire et je dois dire que je ne l’ai pas beaucoup trouvée. On peut sans doute admirer le génie intellectuel du mathématicien et de l’inventeur, mais c'est autre chose. On déplore souvent que les Pensées ne soient que les matériaux épars d’une somme, que l’auteur n’a pas eu le temps de réaliser. Pour ma part les fragments ne me déplaisent pas, je les préfère souvent aux grandes constructions, qui m’assomment. Mais en l’occurrence je trouve Pascal peu convaincant dans le fond et assez barbant dans le style, dont le trait dominant n’est pas la clarté. J’ai quand même bien aimé quelques formules, hors Pensées la distinction entre l’esprit géométrique et l’esprit de finesse, et dans les Pensées les visions de l’homme pris entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, "Car enfin qu'est-ce que l'homme dans la nature? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout", mais cela tient sur deux pages...

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