lundi 16 septembre 2024

question

    Au cours du XXe siècle, le national-socialisme a-t-il massacré plus ou moins d’innocents que l’international-socialisme ? Vous appuierez votre démonstration sur des exemples.

dimanche 15 septembre 2024

communiqué

 J'ai créé sur Facebook un album d'une cinquantaine de photos de Berlin et Potsdam pour compléter mon reportage.

samedi 14 septembre 2024

Berlin 3

    Le jeudi 5, bus, marche et tram, direction est et nord-est, jusqu’à l’Alexanderplatz. Je n’ai pas lu le roman mais je voulais voir l’endroit. La station Alexanderplatz est tapissée d’un joli carrelage vert. Sur la place se dresse une immense tour de télévision, probablement le bâtiment le plus célèbre de la ville avec la porte de Brandebourg. En contrebas l’hôtel de ville, beau bâtiment de briques rouges, une fontaine de Neptune décorée de sculptures animalières, dont un crocodile, et l’église Sainte-Marie, St Marienkirche, beau bâtiment austère aux murs blancs, sans vitraux hélas, mais abritant une riche collection de peintures et de sculptures. Traversée de l’île des Musées sans nous y arrêter (oui, je sais) et déjeuner encore d’un currywurst au très calme café Wilhelm, juste en face du musée de Pergame. Le soir, dîner au restaurant vietnamien Thanh Nho, rue de Potsdam. 

    Le vendredi 6, direction sud-ouest. Quant à faire une excursion hors de Berlin, j’aurais bien penché pour aller visiter la ville-frontière polonaise la plus proche, à 80 kilomètres à l’est. Mais plusieurs avis nous en ayant découragé, et plusieurs autres ayant clairement recommandé Potsdam, va pour Potsdam. C’était un bon conseil. Le train nous dépose dans une gare à l’extrémité sud-est de la cité, que l’on rejoint en traversant deux ponts sur des bras de la Havel. Le parc royal est situé tout à l’autre bout de la ville. Nous y sommes allés et l’avons parcouru à pied. L’Orangerie et le palais jaune de Sans-Souci sont les plus beaux bâtiments, mais tout le parc est riche d’allées, de bassins, d’escaliers, de statues, de jardins et tout simplement d’arbres, dont d’énormes vieux hêtres au tronc gris clair. Déjeuner de spaghetti à la carbonara dans un ristorante de la Lindenstrasse. L’après-midi nous avons aussi visité avec plaisir l’espèce de colonie rurale russe au nord de la ville (Alexandrowka : quelques isbas espacées, entourées de vergers) et le quartier hollandais (quelques rues perpendiculaires bordées de frontons en briques rouges). On trouve par ailleurs çà et là beaucoup de belles maisons dans cette ville. Le soir, de retour dans la capitale, dîner de salade au poisson au Fischladen Atlantik Restaurant, dans la rue de Potsdam. 

    Le samedi 7, expédition vers l’est lointain, tout d’abord pour voir le remarquable Oberbaumbrücke, un pont à tourelles en briques rouges sur la Spree, que j’avais repéré sur des photos. Hélas le quartier rive sud est effrayant de crasse, et rive nord ce ne sont que des rues bordées d’immondes immeubles immenses. Le long de la rivière se trouve l’East Side Gallery, un long morceau de Mur conservé et couvert de graffiti et de peintures, que j’ai trouvé sans grand intérêt. Ce sont des hectomètres de barbouillage médiocre, imbibé de slogans niais sous lesquels on a envie d’écrire Sa fais reflechire. Le panneau le plus connu est celui du baiser sur la bouche de Brejnev et Honecker, reproduit partout et devant lequel il y a un attroupement permanent. Cette copie de photo témoigne au moins d’un certain savoir-faire mais n’a rien de génial, je pense qu’elle attire surtout par le sous-entendu graveleux. Une des rares oeuvres qui m’ait un peu plu s’intitule Curriculum vitae. Les dates de chaque année de 1961 à 1989 y sont inscrites sur quatre lignes en noir sur fond gris et sur chaque date sont peintes autant de roses qu’il y a eu de morts en tentant de franchir le mur (aucun en 88 mais encore trois en 89). C’est un bon endroit pour examiner la qualité physique du fichu mur, d’environ un empan d’épaisseur sur trois mètres de haut. Tout à fait ce qu’il me faudrait autour de mon jardin. Entre le mur et le rivage s’étend un petit parc où nous avons pique-niqué au bord de l’eau. Il y avait un cormoran qui plongeait sans cesse et passait plus de temps sous l’eau qu’en surface. Et sur une île en face un couple de cygnes installé tranquille au soleil. Sur le chemin du retour, halte au café Uma Hub, peut-être turc, dans la Grossbeerenstrasse. Plus loin, rue Kreuzberg, nous eûmes encore le courage d’escalader la petite colline du Viktoriapark, où coule un ruisseau artificiel mais charmant. Le soir, dîner derechef à l’Atlantik Fischrestaurant. 

    Le dimanche 8, pas grand chose. Dernier tour dans le quartier, la Winterfeldtstrasse, où nous vîmes l’église Saint-Matthias. Nous ne voulions pas gêner, car il y avait messe, mais nous aperçûmes in extremis des vitraux, ceux de Hermann Gottfried, de circa 1990, avec la plupart des scènes en noir et blanc. Et dans un coin l’étrange tableau de Michael Triegel, Deus absconditus. Il fallait repartir. Nous savions maintenant prendre le métro de Kleistpark jusqu’à la gare de Rudow, et de là le bus jusqu’à l’aéroport.

vendredi 13 septembre 2024

Berlin 2

Voici un résumé des endroits où nous avons marché et mangé. Le mardi 3 après-midi, nous dirigeâmes nos pas vers l’ouest. Je dois ici expliquer que quelques jours avant le départ, je m’étais avisé que ce séjour pourrait être l’occasion de vendre enfin un de mes livres les plus précieux, qui n’avait jamais intéressé mes clients français. Trouvé dans une benne providentielle il y a une trentaine d’années, c’était un exemplaire du roman d’Alfred Döblin, Berlin Alexanderplatz, à la couverture un peu crasseuse mais à l’intérieur frais. Par chance il s’agissait de la première édition, de 1929, et par supplément de chance un autographe de l’auteur, daté de Paris, 1 Februar 1934, s’étalait sur toute la première page. Songeant à essayer de rentabiliser mon déplacement, j’avais contacté par mail des libraires d’ancien à Berlin. Quelques uns se déclarèrent intéressés, on discuta un peu. J’arrangeai des rendez-vous plus ou moins précis avec sept marchands : je rendrais visite l’après-midi de notre arrivée au plus proche de l’hôtel, dans le secteur de Tempelhof, et je consacrerais la journée du lendemain à rencontrer les six autres dans le quartier un peu plus distant de Charlottenburg. Ce mardi après-midi, donc, après avoir déjeuné tardivement d’un Chicken Gemüse Kebab sur la Bülowstrasse, nous nous rendîmes au premier Antiquariat que je devais visiter. L’aimable gentilhomme m’attendait avec une proposition imprévue et tentante. Au vu du bon état et de l’intérêt du livre, il acceptait de l’acheter pour les 800 euros que je lui en avais demandé par mail, me laissant libre d’en décider tout de suite ou d’attendre de voir ce qu’en diraient ses confrères le lendemain. J’hésitai quelques minutes puis, considérant que je n’avais guère espoir de gagner plus, que cette somme supérieure à ma pension mensuelle me payait largement le voyage, et qu’en réalisant la transaction sans attendre, je libérais ma journée du lendemain, j’acceptai. J’éprouvai un grand soulagement d’avoir conclu si vite et bien cette petite aventure commerciale. Avec ma camarade, nous repartîmes vers l’ouest. Dans la Tauentzienstrasse nous nous promenâmes un moment dans l’immense magasin KaDeWe, où l’on dit qu’il y a tout et je veux bien le croire. Nous visitâmes en particulier le dernier étage, celui des plats cuisinés, et celui du dessous, plein de beaux objets, comme des machines à café électriques en céramique bleue et blanche. De là nous avançâmes jusqu’au n° 199 de l’avenue Kurfürstendamm, qui fut l’adresse d’Albert Caraco. Je ne sais de quand date l’immeuble actuel, qui est peut-être une reconstruction d’après-guerre. De part et d’autre de la porte d’entrée, les plaques de médecins et d’agents immobiliers. En rentrant le soir, dîner de calmars dans une pizzeria, peut-être dans Geisbergstrasse. 

    Le mercredi 4, nous remontâmes la Potsdamerstrasse vers le nord en faisant un crochet le long d’un canal, et au-delà jusqu’à la Potsdamerplatz, peuplée d’immenses bâtiments modernes. Elle m’a paru moins horrible en vrai que sur les photos, mais pas très à mon goût non plus. Nous y avons vu notre premier petit bout du Mur de Berlin, resté debout à côté d’un restaurant. Poursuivant vers le nord par l’Ebertstrasse, nous vîmes le Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe : des alignements de dalles de béton gris s’étalant sans explication sur la bagatelle de deux hectares. Ce genre de monument, exposant moins la souffrance passée des victimes que le pouvoir de leurs descendants à clamer leur victimitude, me laisse un peu perplexe, je dois avouer. La rue Ebert aboutit à la fameuse porte de Brandebourg, dont la silhouette est reproduite sur toutes les vitres du tramway. C’est une belle colonade à l’antique, un peu pompeuse, supportant une terrasse ornée de bas-reliefs et surmontée par la statue d’un quadrige. Le Brandebourg est le nom de la province dont Berlin est la capitale. Un peu plus au nord nous considérâmes à distance le palais du Reichstag, avant de nous reposer un moment dans l’extrémité Est du Tiergarten. Un de mes regrets est de ne pas avoir visité plus avant cet immense bois situé en pleine ville, en quelque sorte le Central Park de Berlin. Revenant à la porte de Brandebourg, nous flânâmes un moment le long de l’avenue Unter den Linden (sous les tilleuls) qui part de là vers l’Est. C’est l’une des deux rues les plus célèbres de la ville avec le Kurfürstendamm, et à mon avis la plus belle. Nous dérivâmes ensuite vers le sud. Nous traversâmes péniblement la Gendarmenmarkt, supposée être la plus belle place de Berlin, ce qui ne nous a pas sauté aux yeux, tout encombrée qu’elle était de chantiers et de palissades bouchant la vue et obligeant à des détours. Nous descendîmes la Friedrichstrasse jusqu’à l’inévitable guérite du Checkpoint Charlie. Chemin faisant nous nous arrêtâmes dans une sorte de village hippie installé sur une place, pour y déjeuner de Currywurst, soit des rondelles de saucisse baignant dans la sauce tomate au curry et accompagnées de patates. Très savoureux, probablement pas très diététique. Repartant vers le sud-ouest nous vîmes encore le long morceau de Mur conservé sous le nom grandiloquent de Topographie de la Terreur, avant de rentrer nous écrouler à l’hôtel. Le soir, dîné d’excellentes boulettes et autres turqueries au Sofram Restaurant de la Potsdamerstrasse. 

jeudi 12 septembre 2024

Berlin

Impressions de Berlin. J’ai quelque peu perdu le goût des voyages et de leur inconfort, j’ai peur de voyager dans les aéroplanes et j’ai autre chose à faire avec mes faibles rentes, mais enfin pour plaire à ma coach, qui d’ailleurs sait procéder aux réservations et à d’autres démarches nécessaires dont je serais incapable, j’acceptai le projet d’une escapade à l’étranger. Je choisis l’Allemagne pour enfin visiter le seul grand pays frontalier du nôtre dans lequel je n’avais encore jamais mis les pieds, à part une excursion décevante dans la banlieue outre-Rhin de Strasbourg. Tant qu’à faire nous optâmes pour la capitale, la ville de l’Ours (la tradition veut que la première syllabe de Berlin soit comme celle de Bernard le nom germanique de l’ours, Bär (en anglais Bear)). Nous y fûmes quelques jours la semaine dernière, de mardi vers midi à dimanche après-midi. Nous étions transportés par Easy Jet. Les rares fois où je prends l’avion, je me dis que ça ne me plait guère. Je trouve inquiétant de m’élever dans les airs et je vois bien que l’aéronef n’est qu’une bétaillère, à peine plus chic que le tram. L’on mettait à la disposition des voyageurs le magazine mensuel de la compagnie, recueil de publi-reportages sur les merveilles de l’Europe, avec en couverture Priscilla Queen of Naples, un travelo dégoulinant de vulgarité satisfaite. L’autre couverture présentait une publicité pour le Fanta Zero Sugar. Mais enfin le voyage s’est bien passé. A Berlin nous étions logés au Potsdamer Inn, n° 145 de la Potsdamer Strasse, dans le quartier de Schöneberg, au sud du centre-ville, si tant est que Berlin ait un centre. Notre supposée auberge de Potsdam était donc située rue de Potsdam, laquelle aboutit au nord à la Potsdamplatz, et mène vers le sud, devenue route, à la ville de Potsdam, située à quelque vingt-cinq kilomètres, où nous allâmes passer la journée du vendredi, si bien que notre séjour fut marqué du sceau de la potsdamité. (Le nom est sujet à erreur et je suggère aux bibliographes, qui voudraient s’amuser, de corriger dans les catalogues numériques toutes les occurrences où il apparaît écrit Postdam). L’hôtel n’était pas tout à fait comme nous l’attendions : la façade était entièrement masquée par un immense échafaudage, les gérants étaient de braves Turcs ne parlant pas un mot de français ni même d’anglais, de sorte qu’il était à peu près impossible d’en tirer le moindre renseignement pour nous orienter, notre chambre au premier étage donnait sur une Potsdamerstrasse plutôt bruyante, et la maison ne servait pas de petit-déjeuner, de sorte que nous petit-déjeunâmes chaque matin dans notre austère piaule de fines tranches de pain, de fromage et de charcuterie achetées la veille au soir à l’Aldi du coin de la Pallasstrasse. Je dois préciser que ni moi ni mon coach ne parlons l’allemand, dont j’ai toutefois quelques notions pour l’avoir étudié un an au lycée et pour avoir feuilleté des livres, assez par exemple pour comprendre la petite phrase Zurückbleiben, bitte, que les hauts-parleurs répètent chaque fois que le métro referme ses portes. Nous avions convenu qu’un bon moyen de découvrir cette grande ville serait d’y marcher autant que possible, malgré l’épuisement que cela entraine et qui s’accumule au fil des jours. Par chance il ne pleuvait pas, il a fait beau sans cesse et même un peu trop, la température passant les trente degrés chaque après-midi, un temps à short et à T-shirt, alors qu’il ne faisait pas si chaud dans le Sud-Ouest français d’où nous arrivions. Nous ne recourûmes que par nécessité aux transports, qui n’étaient pas très commodes pour nous. J’avais soupçonné en étudiant la question et il s’est avéré sur place que les transports publics à Berlin sont un redoutable mélange de lignes de train, de tram, de bus et de métro, dont la connaissance pourrait légitimement valoir l’obtention d’un certificat d’études universitaires. Nous avons donc beaucoup marché, ayant ainsi de Berlin une vision depuis la rue, la vision de passants entrant dans peu de bâtiments, à part des magasins et restaurants. Il y a quelques beaux immeubles, beaucoup de laids. Les rues sont souvent sales, jonchées de papiers, mégots, capsules, bouteilles, éclats de verre... Il nous a paru que beaucoup de gens fumaient, plus que dans les rues de France. Mais la ville est très boisée, il y a de nombreux parcs, beaucoup de rues sont plantées d’arbres, avec parfois un bel effet de voûte (exemple Steinmetzstrasse). Les rues étaient souvent décorées de statues. Je me souviens de l’éléphant rouge de Basse-Saxe rue Ebert, des statues de Bolivar et de San Martin, et entre elles de l’énorme tête de cheval devant l’Institut Ibéro-Américain de la Potsdamerstrasse, plus loin dans la même rue des Boxeurs bleu et rouge de Keith Haring au milieu d’une pièce d’eau, les poings de chacun entrant dans les trous du corps de l’autre (je n’ai jamais bien aimé le style de cet artiste, qui fut à la mode en même temps que Berlin dans les années 80, mais j’ai quelque sympathie pour lui d’être mort si jeune et d’avoir donné une œuvre à une église de Paris). Souvent les Allemands à qui nous demandions notre chemin se montraient peu serviables, voire maussades, mais bien sûr pas toujours, et souvent les étrangers étaient plus aimables. Il y avait beaucoup de Turcs dans notre quartier, mais moins que dans certains autres paraît-il. Ils trustaient l’essentiel des alimentations et de la restauration, soit dans des enseignes ouvertement levantines, soit dans des établissements bizarres, genre Asian Food Vegan halal ou Pizzeria halal. Nous avions près de chez nous d’autres restos étrangers (marocain, syrien, norvégien, vietnamien) et le seul qui annonçait Cuisine allemande précisait Et spécialités indiennes. Cela donnait une drôle d’ambiance, par moments on se croyait moins en Allemagne qu’au Pakistanbul, mais enfin si le pays est devenu tel, il convient aussi de s’en instruire. Il y avait des taxis jaune crème et comme partout des moineaux et des pigeons, des bisets surtout et quelques ramiers. La principale curiosité ornithologique est qu’il y avait un peu partout de grosses corneilles mantelées, au plumage en partie gris parfois teinté de rose, au lieu d’être entièrement noir. Il s’agit selon les auteurs d’une simple sous-espèce de la Corneille noire ou bien d’une espèce à part entière. Je n’en avais vu jusqu’alors qu’en Italie et dans les livres. Malheureusement, sous la poussée peut-être d’un zèle anti-religieux, les deux plans à notre disposition ne signalaient pas les églises, et les rares sur lesquelles nous tombâmes par hasard étant soit fermées soit payantes, nous n’en visitâmes que deux, dont une sans vitraux. Ces deux plans étaient incommodes, celui du guide Lonely Planet emprunté à la fac n’indiquant à peu près qu’un nom de rue sur quatre, et le second, offert à l’hôtel, étant imprimé si petit que sa lecture requérait l’usage du compte-fil que j’avais eu la précaution d’emporter. Je voulais acheter deux trois cartes postales pour le plaisir d’accomplir le rituel démodé. On en trouve moins qu’en France, m’a-t-il semblé, et de même les lieux de vente de timbres et les boites à lettres sont plus rares. Les bureaux de poste sont des établissements polyvalents où se pratiquent d’autres commerces que celui du courrier. Il m’a étonné de ne voir aucune boite à livres. Ce qui y ressemblait le plus furent deux dépôts sauvages de quelques volumes à même le trottoir, et un petit meuble dans le hall de l’Ibero-Amerikanisches Institut où l’on donnait des livres dont aucun ne m’intéressait. Un d’eux avait sur la couverture une faucille-et-marteau et ce n’était pas du second degré. Mieux valait d’ailleurs ne pas se charger, car nous n’avions droit dans l’avion qu’à un maigre bagage de 45 x 36 x 20 cm au maximum. (A suivre)

dimanche 1 septembre 2024

Aurélie

    Je n’écoute pratiquement plus la radio qu’en voiture et, ne pouvant capter Radio Classique au fond de ma brousse, je me console comme je peux avec France Musique. Peu à peu des voix me deviennent familières, la voix appliquée de Rodolphe Bruneau-Boulmier, la voix exotique de Denisa Kerschova, la voix didactique de François-Xavier Szymczak, la voix enjouée de Lionel Esparza, et d’autres, mais la grande découverte pour moi est la voix d’Aurélie Moreau, miracle de justesse, retenue sans être froide, sérieuse sans être morne, charmante sans être charmeuse, et d’une diction parfaite. Elle présente l’émission Stars du classique et chaque fois qu’elle annonce un disque, on voudrait lui dire Attendez, Aurélie, donnez-nous encore quelques détails à ce propos...