dimanche 25 mai 2025

Madrid 1

Impressions de Madrid

Avec mon aide de camp, ayant été longtemps en contact avec le monde ibérique de par nos études et nos professions, nous regrettions de n’avoir jamais mis les pieds à Madrid. Nous avions tenté de nous y rendre une première fois il y a quelques années, mais alors le vol avait été annulé à cause de l’épidémie de covid, puis la compagnie aérienne avait cessé d’assurer la ligne et nous avions renoncé. Cette fois-ci nous y sommes parvenus. Nous y fûmes quelques jours, de lundi dernier le 19 mai vers midi à vendredi matin. Ce séjour ressemblait à celui que nous avons fait l’automne dernier à Berlin : une petite semaine dans une capitale de pays voisin, avec par coïncidence le même symbole de l’Ours, el Oso, auquel les Madrilènes associent l’Arbousier, arbuste fruitier dont le nom, el Madroño, commence comme celui de la ville. La bête et l’arbre sont représentés partout, sur les murs, les enseignes, les bibelots, you name it, et même sur les boites à ordures.

    Ma camarade nous avait réservé une chambre au bien nommé Hostal Centro Sol, un hôtel modeste mais propre et calme, bizarrement réparti sur deux étages, le deuxième et le quatrième du 5 de la rue de San Jerónimo, et idéalement situé à quelques décamètres à l’Est de la Puerta del Sol, qui semble être le milieu du centre de la ville. 

    Comme il arrive dans beaucoup de métropoles, la liaison entre l’aéroport et le centre-ville est remarquablement mal assurée par les transports publics, puisqu’il faut prendre pas moins de trois lignes de métro pour accomplir le trajet, avec en outre une taxe supplémentaire pour tout départ de ou arrivée à l’aéroport. Mais notre hébergement très central nous a permis de faire la plupart de nos déplacements en marchant, sans prendre le métro. Nous n’avons pas circulé plus loin que la Gran vía et la calle de Alcalá au nord, le parc du Buen Retiro à l’Est, la rue d'Atocha au sud et la rivière Manzanares à l’ouest. La ville nous a paru bien entretenue, aussi propre que d’autres sont sales (Berlin, Paris, Bordeaux…), pleine de grands et beaux bâtiments. Il m’avait semblé en préparant le voyage et il s’est avéré que Madrid est une ville de places, nous en avons vu une quantité.

    Nous n’avions que trois jours entiers à passer sur place et, comme ma camarade était d’humeur culturelle, nous avions décidé de visiter chaque jour un des plus célèbres musées de la ville. Pour cela nous avions acheté un pass en ligne et nous entendions commencer nos journées en nous présentant chaque matin sur les dix heures à l’ouverture d’un des établissements : au Prado le mardi, au Thyssen-Bornemisza le mercredi, et au Reina Sofía le jeudi.

    Mais en attendant, le lundi 19, jour de notre arrivée, nous fîmes connaissance avec notre voisine la Puerta del Sol, grande place toute étirée en longueur est-ouest. Elle est ornée d’une statue de l’Ours et de l’Arbousier, et on y voit par ailleurs, tracé au sol devant la Presidencia de la Comunidad de Madrid, le magique point zéro des routes d’Espagne. Elle comporte aussi un Carrefour City où nous achetâmes un petit stock de tranches de pain, de fromage et de charcuterie, pour nous restaurer le matin, l'hôtel n'offrant pas de petit-déjeuner. Cet après-midi-là nous déjeunâmes de sandwiches au Museo del Jamón situé juste en face de l’hôtel (et juste à côté du vieux restaurant Lhardy, où nous nous contentâmes prudemment d’acheter des croissants un matin). Puis nous nous rendîmes à la chocolaterie San Ginés (un délice), à la Plaza Mayor (à mes yeux la plus belle, un grand rectangle rouge bordé d’arcades), au Mercado San Miguel (un marché couvert charmant mais hors de prix), à la Iglesia catedral de las Fuerzas Armadas (superbement décorée mais sans vitraux), à la cathédrale de l’Almudena (avec de beaux plafonds peints et des vitraux récents, où je n’ai pas vu de signature), à l’esplanade devant le palais royal, à la Plaza de Oriente, très végétale. Petit dîner d'oeufs au plat bacon-cheddar et de saucisses-frites, arrosé d’un pichet de sangria, à la Paradita, rue Carlos III. Comme dans toutes les villes, l’ornithologie consistait principalement en moineaux et en pigeons, surtout des bisets, avec quelques ramiers. En rentrant nous avons remarqué près de chez nous le très bel immeuble de Hermès, à l’angle des rues d’Alcalá et de Séville, avec des consoles en forme de tête d’éléphant. Il y a tout près la place Canalejas, un simple évasement de la carrera de San Jerónimo, bordé de bâtiments superbes. 

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