jeudi 6 novembre 2025

noisetier

Longtemps j’ai méprisé le bois de noisetier. Il a fallu toute l’autorité de la FFF (la Flore forestière française), jugeant que c’était un « assez bon combustible », pour me faire reconsidérer mon avis. Ma mauvaise impression venait je pense du fait qu’une fois mort ce bois se dégrade assez rapidement et devient friable et léger, beaucoup plus vite que le chêne, par exemple. Mais coupé vert, ce que j’évite, ou récolté sec sans trop tarder, il n’est pas mal. Surtout pour du bois qu’on ne paye pas. Ces derniers mois j’ai pris le temps de revisiter systématiquement tous mes noisetiers. Ils poussent en gerbes de tiges, la plupart bien droites. J’en ai sorti toutes les tiges mortes déjà tombées, et les mortes sur pied qui se laissaient arracher en tirant dessus. J’éprouve ces petits troncs en les tenant à deux mains par le bout du bas, le plus ferme, et en les frappant sur le sol. J’entasse à pourrir les morceaux qui se cassent et je ne scie que les parties encore dures. Cela donne des bûches ou des bûchettes du calibre d’un pied de table ou de chaise. Au cours de ces opérations j’ai découvert un procédé, qui permet de se passer d’un chevalet. Il faut repérer les arbres, rares dans les bois, qui présentent une fourche à hauteur des mains. Cela ne marche pas toujours, mais si elle est bien tournée, on peut aisément y placer un long bout de bois, surtout une tige bien droite comme un tronc de noisetier. Une fois coincé dans la fourche, il est facile de le tenir d’une main et de le scier de l’autre. Je partage bien volontiers ce truc, ne me remerciez pas.

(Photos : fourches dans des aubépines)



2 commentaires:

  1. Pour votre information l’ustensile en forme de X qui permet de scier des bûches s’appelle une chèvre.

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    1. Je sais qu'on dit aussi une chèvre, c'est un synonyme de chevalet.

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