Lettre documentaire 527
ONZE PENSEES du père ANTONIO VIEIRA sj
extraites des 501 pensamentos tirados dos Sermões do Pe Vieira
par G Cabada (Edições Loyola, São Paulo, 2001)
ici traduites du portugais par Philippe Billé.
(On a conservé entre parenthèses leur numéro d’ordre, qui est aléatoire dans le livre, mais on les a replacées en ordre chronologique).
(320) Là où l’envie règne, les vertus sont des péchés, les mérites sont des fautes, les oeuvres ou les bonnes qualités sont des crimes. - (Sermon du samedi précédant le dimanche de Rameaux, 1634).
(74) La peste du gouvernement est l’irrésolution. - (Sermon de Saint Pierre, 1644).
(415) Qui ne demande ne veut savoir, qui ne veut savoir veut se tromper. - (ibidem).
(133) L’absence est une demi-mort, la prison une demi-sépulture. - (Sermon des obsèques de Dom Duarte, 1649).
(431) Dans les maladies, le plus grand bienfait que puisse vous apporter qui vous aime, c’est d’être avec vous. - (Sermon de Saint Roch, 1649).
(348) L’humilité, c’est essentiellement la conscience de sa propre dépendance, de sa propre imperfection, et de sa propre misère. - (Sermon du Mandat, 1655).
(294) On dit qu’il faut se tenir avec le roi comme avec le feu : ni si près qu’il brûle, ni si loin qu’il ne réchauffe. Mais c’est tout le contraire. Le roi, il faut en être ou très proche ou très éloigné. - (Sermon du quatrième dimanche de Carême, 1657).
(414) L’âme est comme le soleil, on ne peut la retrouver là où on l’a perdue, mais à l’opposé. Le soleil se perd au couchant mais si vous voulez le retrouver, il faut le chercher à l’orient. - (Sermon de Saint Antoine, 1657).
(216) Les nations, certaines sont plus blanches, d’autres plus noires, parce que les unes sont plus proches, et les autres plus éloignées du soleil. Peut-il y avoir pire erreur de jugement parmi les hommes, que de croire que je doive être votre seigneur parce que je suis né plus loin du soleil, et que vous deviez être mon esclave parce que vous êtes né plus près ? - (Sermon de l’Epiphanie, 1662).
(393) Sur la table où l’on joue beaucoup, il manquera bientôt de quoi manger. - (5e Sermon de Saint François-Xavier «éveillé», 1694).
(392) Le médecin ne soigne pas la pourpre, ni la couronne, mais l’homme nu, le corps qui chez tous est fait de même. - (Sermon de saint Luc, sans date).
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