mardi 11 novembre 2025

Carabas

      J’ai tiré d’une boite un livre fait pour moi. Fort mince, une brochure, il n’y a pas vingt pages. C’est un des huit Contes de ma mère l’Oye, de Charles Perrault : Le chat botté. J’adore. L’immoralité de l’histoire me gêne, cet éloge de la ruse est en somme un éloge du mensonge, mais elle m’enchante quand même par le ton tranquille, l’enchainement rapide et merveilleux des actes, la facilité incroyable. Cela me ravit comme m’avait ravi La Belle au bois dormant, lue il y a quelques années (voir au 8 IV 2016). Et puis il y a malgré tout une moralité, l’industrie surpassant l’héritage, et la belle mine surpassant le rang social. On a dû me lire cette histoire quand j’étais petit, car j’en ai possédé un livret, mais j’en avais perdu tout souvenir, hors celui d’une image qui m’épouvantait : ledit marquis de Carabas se baignant dans la rivière, et comme une partie de son bras était plongée dans l’eau, il me semblait coupé. Je n'ai peut-être plus l'âge de lire ce genre de conte, mais je lui trouve à chaque ligne une telle magie…
        (Comme illustration j'ai retrouvé en ligne la couverture du conte de mon enfance). 




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