dimanche 14 juillet 2024

Balande

Feuilleté le Catalogue raisonné des œuvres de Gaston Balande (1880-1971) peintre charentais que je ne connaissais pas (ouvrage du Croit vif, 2012, emprunté à Loulay). Bon peintre, et pas du tout avant-gardiste : paysages, dont beaucoup de ports, scènes de genre, portraits, quelques natures mortes. Mes préférées images sont peut-être son autoportrait au beau visage grave de circa 1920 placé en frontispice, et son ex-libris imprimé, page 121. J’ai aussi parcouru sa biographie en début de volume. Encore un destin anti-marxiste, celui d’un non-héritier parti de très bas mais qui a réussi à mener une belle carrière, bien méritée. Il était de Saujon, il a aussi vécu à Senneville dans l’Eure, à Paris, et plus durablement à Lauzières, petit village côtier dépendant de Nieul sur Mer, au-dessus de La Rochelle. Quelques aléas de son parcours : il était né bizarrement à Madrid, sa mère ayant fugué en Espagne après être tombée enceinte d’un homme marié. C’est seulement onze ans plus tard qu’elle épousa le mécanicien Fernand Balande, qui lui donna son patronyme. Lui-même eut un seul fils, André, né en 1904, qui fut lui aussi artiste peintre, sous le pseudonyme d’André Delauzières, mais mourut prématurément en 1941, des suites d’une blessure de guerre. A la fin de sa vie, étant devenu veuf à 89 ans, il épousa en secondes noces, semble-t-il pour des commodités testamentaires, sa belle-sœur, qui déjà cohabitait avec le couple, et il mourut peu après.


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