La semaine dernière j’ai créé ma vingt-troisième notice dans Wikipédia, celle-ci portant sur l’ethnologue italien Ettore Biocca, auteur ou co-auteur du best-seller Yanoama, récit d’une femme brésilienne enlevée par les Indiens. Je comblais ainsi une étrange lacune, car s’il existe une notice consacrée à ce livre dans les Wiki en anglais et en japonais, il n’y en avait aucune sur l’auteur lui-même, dans aucune langue. Ma notice comporte essentiellement une esquisse biographique (à partir de données trouvées en ligne, parmi lesquelles j’étais bien étonné d’apprendre les convictions pro-soviétiques du personnage) et une analyse de la réception de l’ouvrage en France, où il a suscité la controverse principalement sur deux points : Biocca s’attribue-t-il abusivement la paternité d’un récit dont il n’est que le co-auteur (ce dont on peut toujours discuter, mais il s’en défend assez bien) et la part de la violence est-elle exagérée (en tout cas les brutalités rapportées cadrent mal avec le bon-sauvagisme en vogue chez les anthropologues). Ce petit travail m’a rappelé bien des souvenirs, car Yanoama fut une des grandes lectures initiatiques de ma jeunesse, et les noms des ethnologues polémistes m’étaient familiers (Pierre Clastres, Robert Jaulin et surtout Jacques Lizot, avec qui j’ai correspondu ado, je possède encore le frêle tiré à part dédicacé de son article de Critique...).
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