mardi 8 août 2023

oisellerie

Echos d’oisellerie la semaine dernière, tout d’abord avec une surprise chic : la livraison par la poste des Oiseaux de l’Amérique du Sud, ouvrage paru en Hollande à la fin des années soixante (Gorssel : Editions Littera Scripta Manet) et cadeau attentionné de l’ami Yannick Lavigne. Ce sont deux jolis volumes présentant chacun un choix de quelque quatre-vingt gravures dues à l’ornithologue anglais John Gould et à ses collaborateurs, reproduites en pleines pages. Le premier volume est consacré aux Colins, Trogons et Toucans, le deuxième aux Colibris (spécialité de l’artiste). Un détail qui m’a plu est que les pages d’explications intercalées avec les planches, rédigées par un certain Abram Rutgers et traduites en français, indiquent en marge le nom des espèces en allemand, en anglais et en néerlandais. Venant ensuite à discuter par mail avec ce bienfaiteur, il me confie avoir vu par hasard et photographié un Martin-pêcheur au Jardin public de Bordeaux, donc en pleine ville, au mois de février. «Il était dans la zone du grand bassin à l'entrée du jardin botanique. Il évoluait, indifférent aux promeneurs, d'une barrière de chantier à une étiquette botanique renseignant les nénufars. Entre les deux il semblait chasser en rase-motte sur l'eau, à grande vitesse. Le surlendemain à la même heure, nous l'avons vu (...) effectuer le même manège. Nous ne l'avons jamais revu dans nos promenades suivantes.» 
    Par coïncidence, mercredi et jeudi de cette même semaine, France Musique a rediffusé deux heures d’entretien avec l’ornithologue Jean-Claude Roché, datant de 1996. Roché y parle de son travail de capteur et d’éditeur de chants d’oiseaux, et commente des morceaux de musique inspirés par lesdits chants. Une de ses remarques m’a confirmé ce que je savais déjà vaguement, que les Tourterelles dites turques et en effet originaires de Turquie ont colonisé la France au cours du vingtième siècle, au point d’y devenir prédominantes et notamment dans les villes. Quant à l’espèce indigène, la Tourterelle dite des bois, j’ignore si elle réside plus loin des habitations parce qu’elle en est repoussée par les turques, ou parce que c’est sa préférence. Il faut dire aussi que la Tourterelle des bois est de toute façon moins visible parce qu’elle migre et n’est ici qu’en été, alors que la turque est sédentaire. En me renseignant sur le sujet, j’ai découvert que Wikipédia possède une version en latin, Vicipaedia, où je me suis amusé à lire la page sur la Tourterelle des bois.

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