vendredi 4 août 2023

cailles

La belle volière que j’ai installée au printemps de l’an dernier était fournie avec un grillage à larges mailles hexagonales, dans les 35 mm, qui convient pour les poules, mais s’est avéré fatal aux trois oiseaux que j’ai d’abord achetés. Au bout de quinze jours j’ai retrouvé la colombe australienne gisant sans tête sur le sol, et de même au bout de cinq mois une des deux cailles. Je suppose qu’elles avaient passé la tête par les mailles, s’y étaient peut-être coincées, et avaient été décapitées, sans doute par des chats. Certains du voisinage venaient à la volière comme au zoo et s’installaient à côté, fascinés par la volaille. Je les chassais de là, mais qu’y faire la nuit ? Quelques jours après la mort de la première caille, j’ai trouvé l’autre blessée à l’aile. Là encore je ne peux qu’imaginer, qu’un chat ait passé la griffe dans une maille. Car ces cailles, peut-être du fait de leur inexpérience, se tenaient souvent près du grillage et paraissaient sans crainte, ne s’éloignant pas même quand venait un visiteur avec son chien. J’ai renforcé le grillage et j’espérais que cette deuxième caille se remettrait, mais elle est restée prostrée deux trois jours puis est morte à son tour. Il était maintenant évident que je ne devais plus racheter d’oiseaux avant d’avoir réaménagé la cage, si je trouvais le courage pour une telle entreprise. Après avoir médité la question cet hiver, j’ai acheté du grillage à petites mailles soudées carrées, d’à peine plus d’un centimètre, avec lequel j’ai entièrement remplacé le grillage à poules. Autant la structure en tubes métalliques de ce genre de volière est facile à monter, cela ne prend qu’une heure, autant le travail d’installation du grillage est long, pour ajuster les panneaux et les fixer avec des centaines de petites attaches. Mais enfin je l’ai fait, en me faisant aider par moments. Les cailles sont supposées pondre automatiquement, comme les poules, même sans la compagnie d’un coq, des œufs peut-être stériles mais comestibles. Mes deux cailles achetées à Saintes l’an dernier ont pondu quelque temps, irrégulièrement, avant d’arrêter pour de bon. Les deux nouvelles, deux femelles aussi, que j’ai prises cette année à Saint-Jean, la vendeuse m’a averti qu’elles ne pondraient pas. Malgré quoi elles lâchent quand même un œuf de temps en temps. L’une d’elles, au moins, mais je ne sais laquelle, ni pourquoi certains jours seulement j’ai droit à cette obole. Elles abandonnent l’œuf là où elle l’ont pondu et ne le couvent pas. Il est facile de distinguer sa petite forme parfaite, quand il en traîne un au milieu de l’herbe. C’est toujours un bon moment, et comme un bon signe, quand j’en trouve un.

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