Le blog littéraire et agricole de Philippe Billé. Des notes de lecture, et des notes du reste.
jeudi 20 novembre 2025
sou
Il y eut jadis une monnaie dite le sou, ou le sol. Longtemps je me suis figuré qu’elle était ainsi nommée car une pièce est ronde et luisante comme un petit soleil, mais il n’en est rien, semble-t-il, le mot viendrait du bas latin soldus, lui-même du latin classique solidus. Comme il arrive souvent, la chose a disparu mais son nom perdure dans le langage, on le retrouve dans maintes formules : affaire de gros sous, pas pour un sou, à quatre sous, trois francs six sous, propre comme un sou neuf, être près de ses sous, ou sans le sou, etc. C’était une petite monnaie, valant le vingtième de l’unité monétaire, livre ou franc, soit une valeur minime, l’équivalent aujourd’hui de la pièce de cinq centimes par rapport à un euro. De là des expressions, maintenant désuètes, comme il lui manque toujours dix-huit (ou dix-neuf) sous pour faire un franc, soit presque tout, ou il lui manque toujours un sou pour faire un franc, pour dire qu’il n’a jamais assez. Je crois me souvenir que l’on disait chez moi il lui manque toujours quatre sous pour faire un franc. J’ignore si cet usage était une variante régionale, ou seulement familiale.
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