mercredi 6 janvier 2021

birds

C'est un très beau cadeau, que m'a fait le Père Noël cette année, en me procurant un exemplaire du gros album All the birds of the world, publié en 2020 sous la direction de Josep del Hoyo chez Lynx Edicions, à Barcelone. Le même éditeur avait déjà fait paraître deux oeuvres de référence majeures sur les oiseaux du monde : d'abord l'encyclopédie Handbook of the birds of the world (en 17 volumes parus de 1992 à 2013) puis une International illustrated checklist of the birds of the world (en 2 volumes, 2014-2016). Cette fois-ci les éditeurs ont réussi la gageure de faire tenir en un seul volume la représentation minimale mais exhaustive de la classe des Oiseaux, divisée en 36 ordres, regroupant 244 familles, et comptant au total plus de 11500 espèces. Elles y sont toutes. Chacune est figurée par au moins un dessin en couleurs figurant un spécimen adulte posé de profil, deux s'il y a dimorphisme sexuel (c'est à dire si mâle et femelle n'ont pas le même aspect), parfois plus s'il faut montrer des sous-espèces, si bien qu'il y a au total plus de vingt-mille illustrations, réalisées par une équipe de trente-deux artistes. Les pages sont quadrillées de petites lignes grises qui délimitent l'espace dévolu à chaque oiseau, espace où figurent, outre le ou les dessin(s), quelques informations de base : le nom officiel du volatile en anglais et en latin, sa taille, l'indication qu'il s'agit d'une espèce monotypique ou au contraire divisée en sous-espèces, une petite carte de répartition et quelques autres informations abrégées, ainsi qu'un code QR permettant aux gens plus habiles que moi de se procurer des données en ligne. Le corps principal de l'ouvrage est complété d'appendices très intéressants, parmi lesquels un supplément de 13 pages consacré aux espèces disparues depuis l'an 1500, un atlas mondial de 35 pages, utile en particulier pour les zones maritimes et insulaires, et un index de 60 pages où sont recensées toutes les dénominations de genre et d'espèce, en anglais et en latin. L'ensemble forme un impressionnant volume de 968 pages de 24 x 31 cm, pesant près de cinq kilos, si bien que pour le consulter au lit, qui est mon lieu de lecture favori, je prends garde à ne pas me placer au-dessous mais à côté du livre. J'ai commencé de le parcourir, pour le plaisir de contempler l'extrême variété des formes, et pour la curiosité de voir, parmi les espèces qui me sont familières, lesquelles présentent une apparence relativement unique, ou voisinent au contraire avec une quantité de semblables. Deux aspects de l'ornithologie, que je n'avais jusqu'alors pas bien remarqués, me sont apparus devant ce tableau : d'une part l'importance des passereaux (l'ordre des passériformes) qui rassemblent à eux seuls plus de la moitié des espèces, d'autre part le grand nombre d'espèces endémiques, qui ne se trouvent que sur un petit territoire, souvent une île ou un archipel. Pour l'instant je n'ai rien à reprocher à cet ouvrage remarquable, sinon peut-être que l'on aurait plutôt dû placer à la suite, et non dans des endroits séparés, des catégories similaires comme les rapaces falconiformes et les accipitriformes, par exemple. Mais dans l'ensemble voilà vraiment un beau livre, savant sans être réservé aux savants, un jouet utile et très agréable.

3 commentaires:

  1. Ce livre d'ornithologie un peu fantastique vous sera peut-être une découverte :
    https://www.gutenberg.org/files/33346/33346-h/33346-h.htm
    Dans le temps, je l'avais dans l'édition parue chez Dover Books.
    -- Who cares ?

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  2. Merci, je ne connaissais pas. C'est moins complet que le del Hoyo, mais ça a son petit charme.

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    1. La traduction serait un exploit -- vain, mais un exploit.

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