Le blog littéraire et agricole de Philippe Billé. Des notes de lecture, et des notes du reste.
mardi 22 juillet 2025
Tesson
Ayant trouvé dans une boite à livres celui de Sylvain Tesson Sur les chemins noirs (2016), qui m’inspirait, j’en ai lu une bonne moitié, puis comme il me lassait j’ai seulement survolé le reste. Après avoir fait une chute de huit mètres en escaladant ivre une façade d’immeuble en août 2014, ce qui lui a valu de multiples fractures, et après avoir passé un an en convalescence, l’auteur a décidé, pour se remettre en forme, d’effectuer une longue marche. C’est ainsi qu’en un peu plus de deux mois, de la fin août au début novembre 2015, il a traversé la France en diagonale, du sud-est au nord-ouest, depuis la frontière italienne jusqu’à la pointe du Cotentin, en suivant les petits chemins de campagne qu’il repère sur les cartes topographiques de l’IGN. Il marche seul, parfois rejoint par un(e) ami(e), et transporte ses bagages, dont une tente. ll fait du camping sauvage en forêt, dans les champs, dans des ruines, et couche quelquefois dans un hébergement. C’est une bonne idée, d’avoir tiré un livre de cette expérience, en écrivant en moyenne deux pages par jour. Tesson raconte bien, sans essayer d’être exhaustif, en rapportant juste les scènes, les vues qui lui importent. Mais le récit est alourdi par les incessantes méditations sur le vilain monde moderne, que l’auteur s’emploie à fuir dans les zones hyper-rurales, soi-disant pleines de révélations. Cette philosophie n’est pas sans intérêt mais j’ai trouvé qu’elle alourdit l’ouvrage, plus qu’elle ne le tonifie.
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"A Barjac, une plaque sur le mur du cimetière:
RépondreSupprimer« Passant, arrête-toi et prie, c'est ici la tombe des morts.
Aujourd'hui pour moi, demain pour toi.»" (p.86)