mercredi 7 juillet 2021

Apostilles

Ces derniers temps j’ai lu très lentement, genre une double page par jour, un recueil de poésies que je m’étais aventuré à acheter, les Apostilles de Gaël Guillarme, honoré du Prix des Trouvères 2021, Grand Prix de la Ville du Touquet. J’avais eu vent de cette nouveauté des éditions Henry parce que je lis à l’occasion les communiqués de l’auteur sur un réseau social. Une vertu de cet ouvrage est l’adéquation du titre au contenu, car la centaine de poèmes qu’il contient sont tous intitulés Apostille à ceci ou à cela. Une vertu supplémentaire est que ces Apostilles sont présentées dans l’ordre alphabétique de leur sujet (Apostille à l’abandon, à l’absence, etc, jusqu’à l’Apostille à la vieillesse), à l’exception des douze Apostilles aux mois de l’année, placées dans l’ordre chronologique. Ce sont là des poèmes brefs, il y en a entre un et trois par page. La plupart sont en vers libres, mais l’auteur s’est plu à en composer certains selon une forme précise : texte dessiné en triangle (Apostille à la source), vers rythmés et rimés (Apostille à l’insouciance), bloc de douze alexandrins (Apostille à l’unité)… Le mot Apostille désigne une inscription marginale, je le prends ici au sens d’évocation, une évocation esquissée en quelques phrases, en quelques touches plus ou moins transparentes, plus ou moins énigmatiques, parfois éblouissantes : «Eaux vives qui paraissez moudre le froment de la lumière…» (Apostille à l’inconstance).

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