lundi 5 juillet 2021

retraite

 Bientôt je serai à la retraite, officiellement le 1er septembre et concrètement le 13 juillet au soir. A l’approche de cette échéance, je considère ce que je vais y gagner et ce que je vais y perdre. Côté gain, plus de temps libre, et je serai débarrassé de la part de corvées que comporte mon travail, ainsi que de la pénible situation actuelle, l’université étant chamboulée par les travaux et accablée par la crise sanitaire. A cet égard, je vais prendre ma retraite comme on prend la fuite. Côté dégâts, tout d’abord la pensée déprimante que le départ à la retraite est quand même un grand pas dans la direction du cimetière. Ensuite la perspective de la précarité financière (je n’ai pas réussi à savoir combien je vais palper, mais dans un premier temps il n’est pas certain que ma pension s’élève à seulement 500 euros). Enfin la perte des avantages dont je disposais : la grande ville, ses services, ses grands magasins, ses grandes biblis, ses boîtes à livres cossues, ses imprimantes et ses scans, toutes choses dont je vais devoir me passer au fond de ma brousse. Ce que je vais aussi regretter, c’est de ne plus pouvoir travailler dans le Sudoc, le catalogue collectif des biblis universitaires de France, qui est vraiment un outil épatant, dans lequel j’aurai œuvré plus d’un quart de siècle comme bibliographe de base, à créer et à retoucher des notices. C’est une des choses qui va le plus me manquer.

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