samedi 8 octobre 2022

Dauzat

Dernièrement j’ai feuilleté le bon livre de Maurice Rat, Grammairiens et amateurs de beau langage (Albin Michel, 1963), dans lequel l’auteur, un rien précieux mais vraiment érudit, dresse les portraits d’une cinquantaine de gens de lettres, du dix-septième siècle au vingtième. J’en ai lu quelques chapitres, sur Buffon, Littré, les frères Goncourt, Renard, enfin celui sur Albert Dauzat (1877-1955). Dauzat est en quelque sorte le saint patron des étymologistes français, car on lui doit notamment un Dictionnaire étymologique de la langue française, un Dictionnaire étymologique des noms de famille et prénoms de France, et un Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Maurice Rat ne tarit pas d’éloges à l’égard de ce brillant savant, qui fut licencié ès lettres à dix-huit ans, docteur en droit à vingt et un ans, docteur ès lettres à vingt-huit… Par curiosité, je suis allé consulter ensuite la notice sur Dauzat dans Wiki. Et là surprise : la partie sur la vie et l’œuvre est suivie d’une section bien plus longue portant sur la Réception critique, et entièrement consacrée à dézinguer les mérites du personnage. J’ai la flemme d’éplucher l’historique de l’article pour savoir qui est le dingo furieux à l’origine de cet attentat, mais il y a là un acharnement ridicule, qui demande justice.

2 commentaires:

  1. C’est très simple : les linguistes détestent les grammairiens ; et puis les universitaires d'aujourd'hui détestent tout ce qui les dépasse. Ce qui fait beaucoup.

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  2. ... Et " le dingo furieux à l’origine de cet attentat" fait bien évidemment partie de cette plèbe qui est à plat ventre devant la néo-université.

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