samedi 27 avril 2024

monosyllabes

    Monsieur Bruno R, de Paris, attire mon attention sur cette belle phrase attribuée à Victor Hugo : «Le monosyllabe a une étrange capacité d'immensité : mer, nuit, jour, bien, mal, mort, oui, non, dieu». Je la suppose authentique, puisque reproduite en ligne dans plusieurs collections de citations et dans des sites de grands journaux, mais je ne l’ai vue nulle part plus précisément référencée. Il y a en elle cette bizarrerie, qu’elle mentionne mer mais pas terre, mort mais pas vie. Mais elle est bien vue, pour ce contraste entre la brièveté des mots et l’ampleur des notions. A vrai dire il n’est peut-être pas étonnant que les notions les plus fondamentales soient ainsi désignées par des mots élémentaires. Cette phrase me plait aussi parce que je me suis moi-même laissé fasciner plusieurs fois par l’énergie primitive des monosyllabes, surtout dans une langue aussi volontiers bi ou trisyllabique que le français. (Voir mes notes et mes poèmes-listes sur les pays, les départements, les villes, les animaux, les arbres, les fruits, les couleurs etc).

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