Brigitte Bardot. Un cri dans le silence (Editions du Rocher, 2003, 170 p). Je ne m’intéresse pas souvent aux vedettes ni à leurs livres, la réputation scandaleuse de celui-ci m’a rendu curieux et j’y ai trouvé à boire et à manger. Les trente chapitres sont numérotés alternativement en chiffres arabes et en romains (1, II, 3, IV…) formant ainsi deux séries en quelque sorte tressées. Les uns sont un autoportrait plutôt mélancolique de BB aujourd’hui, elle évoque, en parlant d’elle à la troisième personne, les moments successifs de ses journées, le souvenir de ses amis, sa vie avec les animaux qu’elle protège. On y apprend qu’elle entretenait une correspondance avec une autre écologiste, au tempérament différent, Marguerite Yourcenar. Dans les autres chapitres le ton est au pamphlet, madame Bardot critique divers aspects du monde moderne avec un incontestable tonus, à défaut de garder toujours son sang-froid. A mon goût sa syntaxe n’est pas assez stricte et elle cède trop souvent aux facilités de l’argot, mais son intention n’était pas de faire des entrechats littéraires. On trouve cependant des propos limpides, comme l’exposition de ce problème d’éthique : «Peut-être que si chaque personne devait tuer elle-même l’animal qui finira dans son assiette, le monde deviendrait végétarien.»
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