jeudi 5 août 2021

psychopathie

Il y a quelques semaines de cela, j’ai eu l’occasion de lire en diagonale un des derniers livres parus d’Albert Caraco, son Supplément à la Psychopathia sexualis, publié d’abord en 1983 par L’Age d’Homme et réédité en 2014. Le titre se réfère à celui du manuel de pathologie sexuelle Psychopathia sexualis, du psychiatre germano-autrichien Krafft-Ebing (1886). Au vu de l’intitulé austère et connaissant par ailleurs le caractère généralement peu enjoué de l’auteur, je m’attendais à trouver là quelque grave théorie, or j’ai découvert que c’est pour l’essentiel une œuvre humoristique. Elle est constituée de 211 paragraphes numérotés, consacrés à des cas de bizarrerie sexuelle réels ou inventés. Ces paragraphes commençent tous par «Un tel …» (fait ceci ou cela), avec quelques variations comme la série commençant par «On nous signale l’existence d’une société secrète…» Ils sont répartis en une quarantaine de chapitres thématiques et peuvent être lus dans n’importe quel ordre, ce qui ajoute à la légèreté de l’ouvrage. Je me dis que derrière cette fantaisie se tient l’idée de Caraco que le libertinage, auquel lui-même était peu enclin, vaut mieux que la sexualité normale, responsable de la surpopulation. Mais en tout cas voilà un petit livre assez drôle, pour qui veut s'amuser. 

1 commentaire:

  1. Le livre de Krafft-Ebing est particulièrement drôle, surtout parce qu'il ne cherche pas à l'être. Mais la succession des pathologies décrites sur des centaines de pages amène assez rapidement à rire. Leçons sur les déformations vulvaires et anales produites par la masturbation, le saphisme, la défloration et la sodomie, du Dr Louis Martineau, est un autre livre à conseiller aux lecteurs en mal d'humour.

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