Ma vie palpiteuse, suite. Mon aide-de-camp étant venue me porter secours la semaine dernière, nous en avons profité pour aller visiter une dizaine de marchands de voitures. Comme il n’y avait pas grand choix et comme je ne suis pas en période faste, j’ai opté pour une berline exiguë, ni trop chère ni trop ancienne, propre (a remarqué Madame), garantie six mois et d’une couleur improbable, un vert pâle tirant sur le jaune, façon pastis. Au moins cela roule et me transporte, je vais pouvoir de nouveau aller la tête haute chercher mes sacs d’aide alimentaire à Saint-Jean et à Loulay. Nous pensions aussi acheter deux premiers oiseaux pour ma volière, mais il n’y a plus de cailles en vente, pour cause de grippe aviaire, la volaille attendra.
Pendant plus de deux semaines, entre mon voyage en Alsace et cette visite, j’ai vécu dans une sorte de confinement, étant démotorisé. Je me suis remis au vélo, assez praticable en cette saison et dans ce plutôt plat pays (mais par endroits faux-plat). Je vais sans trop d’efforts à mon bois le plus proche (à la Rigeasse, un kilomètre) ou au village voisin, Villeneuve, où il y a une Coop, une boulangerie et une poste (deux kilomètres). Une seule fois je suis monté dans mes bois du plateau, à deux kilomètres, en mettant pied à terre dans la côte, et une fois aussi je suis descendu jusqu’à Loulay, où l’on trouve d'excellents fromages et des gâteaux bon marché qui déchirent (cinq kilomètres). J’ai connu un mode de vie différent, plus replié sur la maison et le jardin, avec le portail fermé en permanence. J’en ai profité pour mettre au point un nouveau système de séchage de mon linge, maintenant je place les pulls et les chemises sur des cintres que je suspend à des clous, dans et devant le grand bûcher. Par coïncidence c’est aussi pendant cette période d’isolement que mon ancienne messagerie professionnelle a été désactivée.
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