lundi 2 octobre 2023

vivrensemble

    Il y a quelques jours, en lisant des commentaires sur un réseau social, je suis tombé sur les réflexions d’une dame, au sujet des progrès électoraux de «l’extrême droite» en Europe : «... ça s’active en Allemagne niveau extrême, c’est aussi la fête. Les pays européens ont cuvé leur claque d’il y a 80 ans, on dirait : on ne peut pas cacher sa vraie nature...» Ces propos et d’autres du même ton laissaient entendre que la dame en question et son interlocuteur appartenaient à certaine «communauté», comme on dit. Ils laissaient aussi entendre leur peu d’estime pour la soi-disant «vraie nature» de la population européenne de souche : la goyerie haineuse indécrottable. Les sentiments ainsi exposés, avec au moins le mérite (ou l’imprudence) de la franchise, ont naturellement heurté le goy de bonne volonté que je m’efforce d’être. Je ne sais s’ils sont répandus dans ladite communauté, et en quelque sorte représentatifs, ou au contraire marginaux. A vrai dire je ne vois pas pourquoi ils seraient si rares. En effet si ladite communauté a subi les persécutions que l’on sait, ses membres ne sont-ils pas fondés à éprouver vis-à-vis de la population générale, sinon le mépris visible dans l’exemple cité, du moins un minimum de méfiance, de suspicion vigilante ? Mais alors, me dis-je, s’il en est ainsi, les desouches sont-ils pas à leur tour fondés à se défier de ces concitoyens soupçonneux ? Poursuivant cette méditation morose, je me dis que dans notre nation maintenant dévolue à la «diversité», il ne manque pas d’autres groupes, races, cliques et engeances, qui ne manifestent plus souvent qu’à leur tour leur ressentiment envers l’ancien peuple, ou même entre elles. La discorde n’a jamais eu de mal à surgir au sein de sociétés homogènes, on voit mal comment la diversité pourrait arranger les choses. A mon avis les communautés n’ont pas fini de se regarder en coin, et la fraternité républicaine ne sera jamais qu’une aimable chimère. Les cas d’entente cordiale existent certes, mais resteront minoritaires, je le crains. Bon, parlons d’autre chose.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire