vendredi 8 mars 2024

Evita

Pour des raisons obscures, j’ai passé un moment à me renseigner sur Eva Perón (1919-1952) dans les articles de Wikipédia et dans le livre de Jean-Claude Rolinat sur La reine sans couronne des descamisados (Aencre, 2020). Encore un cas fascinant de destin anti-marxiste, d’une forte personnalité partie du très bas de l’échelle sociale et propulsée au sommet par la célébrité artistique d’abord, puis par le mariage avec le futur président argentin. J’ignorais qu’elle n’avait été que la deuxième des trois épouses qu’a eues Juan Domingo Perón (1895-1974). Ascension fulgurante d’Eva mais chute brutale, l’idole populiste ayant été terrassée par la maladie à trente-trois ans seulement. Il y a une histoire posthume sordide du corps embaumé, soumis à divers déplacements et péripéties. A cette occasion j’ai aussi lu le manifeste «justicialiste» des Vingt vérités péronistes (Veinte verdades peronistas, 1950). Il y apparaît que c’est un classisme, c’est à dire un racisme social («Le péronisme ne reconnaît qu’une seule classe sociale : celle des travailleurs») de même que le communisme ou le nazisme (rappelons que le parti nazi, NSDAP, était le Parti national-socialiste des ouvriers allemands) avec cette différence que le péronisme se voulait chrétien («Le justicialisme est une nouvelle philosophie de la vie, simple, pratique, populaire, profondément chrétienne et profondément humaniste»). 

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