Le livre des Proverbes me semblait prometteur et je l’ai enfin lu la semaine dernière, en alternance dans la Bible Second disponible sur Wikisource, et dans une petite Bible de Jérusalem de poche, que l’on mettait à ma disposition. Je suis bien déçu de ces proverbes pâlots, sans grand intérêt, ressassant le plus souvent des banalités, genre les bons ont raison et les méchants ont tort, et des absurdités, genre les bons seront récompensés et les méchants châtiés de leur vivant. Un trait sympathique toutefois est l’association fréquente de la piété à l’intelligence. Cela me rappelait la belle formulation lue jadis dans je ne sais plus quelle traduction des Psaumes : «Des cieux, le Seigneur s’est penché vers les hommes, pour voir s’il en est un d’intelligent, qui cherche Dieu» (Ps 14:2). J’ai noté le proverbe 13:7, «Tel joue au riche qui n’a rien, tel fait le pauvre qui a de grands biens», lequel a peut-être inspiré la pensée 2135, plus explicative, du marquis de Maricá : «Les riches se déguisent en pauvres pour ne pas être importunés, les pauvres en riches pour obtenir crédit et confiance». J’ai aussi remarqué vers la fin du livre la jolie petite suite de proverbes numériques, du type Il y a trois choses (ou quatre) qui font ceci ou cela (Pr 30:15 à 30:33), lesquels me rappelaient le Llibre de tres anonyme catalan, dont j’avais traduit des extraits jadis dans ma Lettre documentaire 338.
Je pense qu'il faudrait mettre en ligne cette bonne Ld qui n'a existé qu'en papier.
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