En montant à la Croix cette semaine j’ai pris deux auto-stoppeurs à Pons. Deux jeunes hommes à l’air sérieux, limite anxieux, chargés de lourds sacs à dos. Un peu mystérieux, aussi. Pour discuter avec celui qui était assis à côté de moi, j’ai essayé de savoir quel voyage ils faisaient. Ils venaient de Pau, m’a-t-il dit, mais il est resté évasif sur la destination : la Bretagne, et peut-être Lille… Je n'ai pas insisté. Ils souhaitaient que je les dépose à Saintes, où ils devaient se rendre au Leclerc, pour un rendez-vous semble-t-il. J’ignore où il se trouve, je connais peu la ville, que je contourne en général par la voie rapide. Comme je n’étais pas pressé, j’ai suggéré au voyageur de localiser le magasin sur le téléphone portable qu’il ne quittait pas des mains, comme tous les gens de son âge, mais il a bredouillé une excuse pour n’en rien faire. Eh bien, je les ai abandonnés à leur sort sur l’avenue centrale, le Cours National, en leur souhaitant bonne route.
Le hasard m’a amené ces derniers jours à préciser mes idées sur les traits distinctifs de deux espèces de petits animaux et de grands arbres, les rainettes et les séquoias. Les rainettes de la région peuvent être des rainettes méridionales (Hyla meridionalis) ou des rainettes dites vertes (Hyla arborea). Les deux sont généralement vertes mais peuvent être marron. La première, plus commune, porte un trait noir qui va de l’œil au cou, tandis que chez la seconde le trait se prolonge le long du corps jusqu’à l’aine. Les séquoias que l’on trouve dans les parcs appartiennent aux deux espèces américaines, le séquoia géant (Sequoiadendron giganteum) et le séquoia toujours vert (Sequoia sempervirens). Malgré leur nom c’est le toujours vert qui peut pousser le plus haut, jusqu’à plus de cent mètres. Le séquoia géant a de jolis cônes ovoïdes de la grosseur d’une noix et de bizarres feuilles pointues, le toujours vert des cônes plus petits et des feuilles très reconnaissables, semblables à celles des ifs.
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