La grande affaire du moment, la nouvelle névrose collective qui s’est emparée du pays, c’est que les paysans coupent les routes parce qu’ils sont opprimés. Soi-disant. La terre ne ment peut-être pas, mais comme on ne peut en dire autant des syndicalistes et des journalistes, allez savoir. Dans mon coin les paysans ne font pas pitié, ils ont l’air de se débrouiller. Je veux bien croire que certains ont de réelles difficultés, mais ce ne sont pas les seuls à se plaindre, semble-t-il. Je leur reconnais le droit à manifester dans un cadre légal. Par contre dès qu’il s’agit de paralyser le trafic, c’est à dire de pourrir la vie des citoyens de base qui ne sont pour rien dans les ennuis supposés des coléreux, j’ai du mal à adhérer. Pour moi, il est clair que le connard sans gêne qui se permet de me barrer la route est de ce fait un ennemi. Ses revendications n’ont plus dès lors qu’un intérêt très relatif. A mépris, mépris et demi. Je connais la rhétorique selon laquelle ces pratiques lamentables seraient le seul moyen de se faire entendre. On peut en discuter. Mais il faut admettre, honnêtement, que ce type de protestation consiste à conchier la devise de la République. Il n’y a pas de Liberté quand on interdit de circuler. Il n’y a pas d’Egalité entre le crétin des barrages et le péquin impuissant. Quant à la Fraternité, laissez-moi rigoler. Je repense à l’ami qui, au temps des Gilets jaunes, devait faire le tour des ronds-points de Saintes en mendiant qu'à l’un d’eux on veuille bien lui permettre de se rendre à l’hôpital où sa femme agonisait. Pauvre pays. Bon allez, je vais m’occuper de mes arbres, ça va me calmer.
Et que proposeriez-vous pour qu’ils se fassent entendre?
RépondreSupprimerPour le moment leur tactique a l’air de payer puisque tous les politiques au pouvoir ou non semblent découvrir leurs problèmes et ont tous des solutions. Dont on se demande pourquoi ils ne les ont pas misent en action plus tôt.
Je ne propose rien. Je fais des constatations.
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