De passage à Pessac et d’humeur optimiste, j’ai emprunté l’autre jour une quinzaine de livres à l’université. La plupart repérés en cherchant dans le catalogue le mot du titre Aforismos. Mais aussi quelques autres, dont deux volumes des Crônicas de viagem de la poétesse brésilienne Cecília Meireles (1901-1964). Ce sont des recueils dans lesquels on a réuni posthumément des textes en prose écrits à l’occasion de voyages en Europe (France, Espagne, Portugal, Italie, Belgique, Hollande) et en Orient (Israël, Inde). La plupart ont paru comme articles dans des quotidiens brésiliens au cours des années 50. Je n’ai pas bien le temps de lire ces ouvrages mais j’étais curieux de les feuilleter pour retrouver un moment l’esprit de cette écrivaine qui m’est chère. (Ma traduction de ses Nocturnes de Hollande n’a intéressé quasiment personne, mais c’est un de mes travaux auquel je suis le plus attaché). J’ai remarqué dans le volume 2 (Nova Fronteira, 1999) deux belles pages (147-148) sur la Luz da Holanda, la lumière de la Hollande («Qui a tenu entre ses mains cette lumière sait pourquoi la Hollande a produit tant de peintres...»). Dans le volume 3 (idem, 2000) deux autres pages (82-83) m’entrainent à la rêverie en me révélant qu’une fois, la poétesse et moi nous fûmes plus proches l’un de l’autre que je n‘aurais imaginé. En octobre 1956, elle descend de Paris à Biarritz, en voiture semble-t-il. Elle ne précise pas son itinéraire mais cite la Loire, Angers, puis Bordeaux, ce qui laisse supposer un passage par les Charentes. Un futur fan de ses vers était alors nouveau-né dans le pays...
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