Mon petit Colombeau australien hélas n’est déjà plus. Il n’aura survécu que deux semaines sous ma garde. Je raconterai peut-être un jour les circonstances de sa mort, en partie mystérieuses.
En revanche mes cailles socialistes ont su terminer leur grève et ont repris la production. Elles ont pondu trois œufs un jour de pointe, mais n’en donnent d’habitude qu’un ou deux (dans ce cas un chacune, j’imagine). Ces oiseaux nonchalants pondent les œufs puis les délaissent, j’aime beaucoup les ramasser parmi les herbes. Je nourris ces dames de graines achetées dans le commerce et leur propose des extras improvisés, pour étudier leurs goûts. Parmi les favoris, la tranche de courgette et la coupelle de semoule.
J’ai pris mon quatrième lérot de la saison dans une des nasses du grenier. Puis je l’ai oublié jusqu’au lendemain et quand je suis revenu le chercher, il dormait roulé en boule dans la cage. J’ai attendu qu’il se réveille pour aller le relâcher dans un bois. Mais il était encore un peu groggy. Au lieu de détaler à grands bonds et de grimper au premier arbre, il a fait quelques pas hésitants puis a saisi une feuille de lierre qu’il a léchée. Je pense qu’il était assoiffé, il buvait les gouttes de pluie ou de rosée. Je l’ai regardé faire un moment, puis je suis rentré au village.
Photo DB.
RIP
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