Il y a des mois, peut-être plus d’un an, un rural du coin a coupé je ne sais où de grandes branches de chêne et s’en est débarrassé en les entassant en bordure de champ à un endroit qui me gênait, à la lisière d’une de mes parcelles de bois. Cela formait un grand tas de branchage, haut comme un homme et long comme deux, bien emmêlé, probablement poussé par une machine. J’attendais de voir et je m’y suis mis récemment, pendant deux semaines j’y ai passé chaque jour une ou deux heures, les dernières avant le coucher du soleil. Peu à peu j’ai pu tout démêler, trier, scier en bûches et en bûchettes les bouts que je voulais garder, dont les plus gros passaient dix centimètres de diamètre. Au fil des jours je me suis avisé que de toutes mes parcelles c’est la seule où, à cet endroit, le côté sud le long du champ, je n’ai pas tracé mon sentier de ronde près de la lisière mais à plusieurs mètres de là. Je ne sais plus pourquoi j’avais fait comme ça, peut-être découragé par la densité de la broussaille, ici principalement des lianes de troène et de ronce. Mais du coup je m’y suis mis, c’est plus pratique en cette saison où la végétation est moins vive, j’ai ouvert un passage. Cette trouée me plait, j’espère qu’elle sera facile à maintenir propre au printemps, en attendant je la contemple et j’y passe.
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